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Chronique du web : Une semaine faste pour l’actualité
Publié le lundi 5 decembre 2016  |  Infosept
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Les habitués des rédactions savent qu’il est des semaines où ça ronronne franchement. Quand c’est le cas, on s’ennuie à mort et on recourt abondamment au « frigo » pour « boucher les trous ». Par contre, certaines semaines sont particulièrement fastes : en effet, il arrive que l’actualité s’accélère de façon frénétique et, pour rester à son contact, certaines rédactions peu préparées à ce genre d’emballement, manquent la crise d’apoplexie. Si la richesse de l’actualité est du pain béni pour les rédactions, son traitement exhaustif et équilibré, par contre, peut s’avérer parfois très problématique. La semaine dernière est de celles-là. Elle a donné du tournis à de nombreuses rédactions y compris à certaines dites grandes. On commencera notre round up par cette offensive irakienne lancée depuis plusieurs semaines contre Mossoul, le bastion de l’EI (Etat Islamique), avec le soutien de la coalition internationale, qui n’est pas un modèle de blitzkrieg (guerre-éclair), mais qui donne du grain à moudre à la presse. Elle s’émeut face à l’embourbement et au bilan du conflit qui deviennent de plus en plus préoccupants. Dans le même secteur, se joue à Alep un drame humain d’une proportion effroyable. Plusieurs milliers de civils – femmes, enfants, nouveau-nés, personnes âgées – sont faits comme des rats. Ils sont pris en tenaille entre les forces syriennes loyalistes appuyées par l’aviation russe et les insurgés. Au Conseil de sécurité des Nations Unies qui s’est réuni en urgence le mercredi à la demande de la France, un diplomate de haut rang a averti : si rien n’est fait dans les jours à venir, Alep se transformera en un cimetière géant. Malheureusement, le jeu malsain des intérêts égoïstes des Grands du Conseil de Sécurité éloigne toute perspective de résolution immédiate du conflit. Que les civils trinquent, « business as usual ». Le jeudi, à la stupéfaction générale, le Président français, François Hollande, a annoncé solennellement qu’il renonçait à briguer un second mandat en 2017. C’est un coup de tonnerre, un séisme politique, une situation inédite sous la Vème République. Face aux sondages qui le couvrent de ridicule, à l’émiettement de sa famille politique et eu égard au désamour profond qui s’est installé entre lui et le peuple français, Hollande a préféré se sacrifier. Avec dignité, humilité et élégance ! Ainsi, laisse-t-il le soin à l’Histoire de le juger. Condamné ou acquitté, François Hollande donne une leçon de realpolitik au marigot hexagonal qui vient d’avoir un fabuleux retentissement sous nos Tropiques. En effet, le fantasque président gambien, Yahya Jammeh, qui était parti pour un règne d’un milliard d’années, a reconnu humblement sa défaite le vendredi. Il a eu l’élégance inespérée d’appeler son challenger, Adama Barrow, de le féliciter et de lui dire, entre deux rires, qu’il va s’occuper de sa ferme dans son village. Qui l’eût cru ! Ce coup-ci, les Gambiens ne s’y étaient pas trompés qui avaient pris d’assaut les bureaux de vote et s’étaient fortement mobilisés sur les réseaux sociaux avec ces cris de ralliement : #GambiaDecides, #GambiaVotes et #JammehOut. A peine le soufflet retombé, on apprenait le même jour que le président angolais, José Eduardo dos Santos, ne se présentera pas à un nouveau mandat en 2017. Agé, usé et probablement malade, le successeur d’Agostinho Neto tire les enseignements de 37 ans de règne sans partage. L’actualité, la semaine dernière, c’était aussi le 3ème tour de l’interminable feuilleton de l’élection présidentielle en Autriche. Le fringant candidat du parti d’extrême droite (FPÖ), Norbert Hofer, pourrait mettre à mal le « patriarche » Alexander Van der Bellen, ancien professeur d’université, indépendant mais soutenu par Les Verts. On retiendra aussi les diatribes et les pitreries de Donald Trump, le président élu des Etats-Unis d’Amérique, qui compose, par à coup, son équipe. Après le Secrétaire au Trésor, Steve Mnuchin, un banquier de Wall Street, il vient de nommer l’« enragé » (Mad dog) au Pentagone. James Mattis, c’est son vrai nom, est un ancien général de 66 ans qui est connu pour son expérience au Moyen-Orient et sa défiance envers l’Iran. Dernière actualité politique qui a l’honneur de notre chronique, le référendum proposé hier par Matteo Renzi. L’objectif visé par le Président du Conseil italien est une réforme constitutionnelle aux fins de stabiliser la vie politique dans son pays. Mais il joue gros, lui-même ayant annoncé qu’il quitterait la vie publique si sa réforme était invalidée. Autres sujets qui ont fait la manchette de nos confrères, il y a le périple funéraire du Lider Maximo à Cuba, la surprenante retraite de Nico Roseberg, le tout nouveau champion du monde de F1 ; le « Clasico » de la Liga (Barça Vs Real) de l’après-midi du samedi 03 décembre… Ce round up qui n’est pas exhaustif suffit à faire le bonheur de tout observateur de l’actualité… y compris des journalistes eux-mêmes dont on sait qu’ils abhorrent parler des trains qui arrivent à l’heure.

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