Il y’a juste 4 ans, il était l’homme fort du Mali et tout lui était rendu fidèle. Amadou H Sanogo avait comme chanson favorite « Tolérance zéro ». Don tè wele don na, car ce même Sanogo se trouve face à des juges à Sikasso. Alors, doivent ils lui accorder une tolérance ?
C’est un capitaine visiblement très à l’aise qui s’est exprimé lors d’une conférence de presse en début Avril 2012. Président du comite national de redressement de la démocratie et de la restauration de l’Etat (CNRDRE), Amadou Haya Sanogo venait de conclure un accord la CEDEAO pour le retour à l’ordre constitutionnel et le processus d’installation d’un président intérimaire de la République. Faisant la restitution du contenu de cet accord à la presse, l’homme qui avait presque en ce moment le droit à la vie où à la mort, a tenu à faire des mises en garde. Nous avons tenu à vous transcrire l’essentiel de cette déclaration faite en langue Bambara. Morceau choisi !
‘‘ Le Mali ne sera pas divisé ! Je profite de la même occasion pour lancer un appel aux maliens. Nous n’avons pas encore commencé les choses, il y a déjà des mauvaises intentions. D’aucuns disent que cet accord (accord Junte-CEDEAO) ne sera pas respecté. Je le dis et je le répète en langue Bambara : Si le politique accepte de passer un accord avec le militaire, il est dedans (le respect de cet accord lui est obligatoire). Si le militaire accepte de passer un accord avec le politique ou le civil, le respect de cet accord lui est obligatoire. Il y a désormais un accord sur lequel ce pays doit désormais fonctionner. Si je surprends toute personne avec des intentions de vouloir saboter cet accord, je le répète, tolérance zéro. Que chacun ouvre bien les oreilles, tous les moyens sont là pour ça et on ne me cache rien, toute personne que je surprends en train de saboter cet accord, tolérance zéro ! En un mot, ce dernier que je vais surprendre ne sera jamais pardonné, sauf si Dieu le pardonne ! Le Mali ne sera pas divisé.
‘‘Faisons ensemble l’effort maintenant de terminer dans la cohésion ce que nous avons commencé. Après l’accord de cadre (avec la CEDEAO) ce qui doit être fait après est déjà écrit. Et nous allons ainsi continuer, c’est pour le bonheur de l’ensemble de la patrie et non uniquement un bonheur pour les miliaires seulement, ni pour la presse, c’est pour le bonheur de l’ensemble des maliens. Mais je le répète, tant que je suis ici dans cette position (chef de la junte), tolérance zéro pour toute personne qui sera surprise en train de saboter ce processus d’une manière ou de l’autre. La cohésion au Mali ne sera menacée par personne. Sinon je pouvais, moi aussi, refuser de remettre le pouvoir !’’