Bamako, - Des assaillants jihadistes présumés ont attaqué une prison dans la ville de Niono, dans le centre du Mali, d’où ils ont libéré une cinquantaine de détenus, et blessé deux gardes, ont indiqué mardi à l’AFP un élu local et des sources de sécurité.
"De présumés jihadistes ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi avec des armes lourdes la prison de Niono", a déclaré un responsable de la mairie de cette ville à près de 115 km au nord de Ségou, le chef-lieu de région et environ 350 km au nord-est de Bamako.
"Ils ont gravement blessé deux membres de la garde nationale, avant de libérer au moins 47 prisonniers dont un combattant jihadiste", a-t-il ajouté.
Les mêmes informations ont été rapportées à l’AFP par une source au sein de la gendarmerie locale et une source policière sur place.
"Certains jihadistes portaient des tenues militaires, d’autres des boubous. Ils ont crié +Allah akbar ! (Dieu est le plus grand !)+. Ils étaient très bien informés. Ils savaient même exactement où se trouvait leur combattant arrêté récemment", a précisé la source policière.
Un renfort "pour sécuriser la ville" est arrivé sur place mardi, a-t-elle dit.
Selon l’élu local, les assaillants avaient été vus trois semaines auparavant aux environs de la prison, mais aucune précision supplémentaire n’avait pu être obtenue dans l’immédiat.
Cette attaque intervient près d’un mois après un assaut similaire à Banamba (centre), à environ 140 km au nord-est de Bamako.
Les hommes armés s’étaient rendus à la prison de Banamba, libérant une vingtaine de détenus, et avaient attaqué la gendarmerie et une banque.
D’après une source pénitentiaire, ils semblaient à la recherche d’un présumé jihadiste proche du groupe nigérian Boko Haram qui était détenu à Banamba mais avait été transféré avant l’attaque vers un autre établissement.
Le nord du Mali était tombé en mars-avril 2012 sous la coupe de groupes jihadistes liés à Al-Qaïda. Ces groupes en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent au contrôle des forces maliennes et étrangères et depuis 2015, les attaques se sont étendues du Nord à d’autres régions du pays.
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