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Chérif Ousmane Madani Haïdara, Président du Groupement des leaders religieux musulmans : ‘’Je ne suis pas un témoin de Sanogo à la barre ‘’
Publié le mardi 6 decembre 2016  |  Le challenger
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© aBamako.com par FS
Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe
Le CICB a abrité le Jeudi 27 Août 2015, l`Atelier de validation du rapport sur l`employabilité des diplômés et formés en langue arabe. Photo: Ousmane Chérif Madane Haidara
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« Souvent, le sens des mots change du français au bambara. Sinon, dans ma compréhension des choses, je ne suis pas un témoin d’Amadou Haya Sanogo. Ce dont je peux témoigner, c’est le respect qu’il vouait aux religieux durant son règne. A chacune de mes sollicitations pour un cas ou un autre, j’ai toujours eu gain de cause. C’est la raison qui m’a d’ailleurs motivé à lui rendre visite à Sélingué ». Voilà un extrait de la déclaration d’Ousmane Chérif Madani Haïdara, faite le jeudi 1er décembre dernier à son domicile, sis au Banconi, au cours d’une conférence de presse consacrée à la célébration de la fête du Maouloud 2016.

Ousmane Chérif Madani Haïdara a profité de cette occasion pour apporter des précisions par rapport à sa citation comme témoin au procès d’Amadou Haya Sanogo. Selon le président du groupement des leaders religieux musulmans et guide spirituel d’Ansardine, il n’est pas un témoin de Sanogo à la barre. « Ce dont je peux témoigner, c’est que Sanogo, durant son règne, a beaucoup respecté les leaders religieux, qu’ils soient musulmans ou chrétiens.



Dans les premières semaines du coup d’Etat, aucune autorité, aucun homme politique ne pouvait avoir le courage d’approcher les putschistes de Kati, alors qu’ils détenaient les ministres arrêtés dans de mauvaises conditions. C’est pourquoi, nous nous sommes concertés entre leaders religieux pour aller les rencontrer. Beaucoup n’étaient pas partants, mais moi j’ai décidé d’y aller, quelque soit l’issue de ma démarche. Je savais, dans tous les cas, qu’ils ne peuvent que refuser ou accepter notre requête, mais il était hors de question que notre sécurité soit menacée.

Par la grâce de Dieu, nous sommes partis et Sanogo a accepté toutes nos conditions. Ce qui a abouti à la libération des ministres détenus. Pour nous, il n’était pas normal de traiter de la sorte des responsables qui ont servi leur pays. Outre cela, j’ai été le voir pour plaider la cause des familles des bérets rouges et la libération de Malamine Konaré, le fils de l’ancien président Alpha Oumar Konaré, lorsque ces familles sont venues solliciter mon intervention. Et il a accepté ma demande. Je suis en mesure de témoigner qu’il a le sens de l’écoute des responsables religieux. En dehors de tout cela, il y a d’autres confidences que j’ai promis de taire. Mais s’il en parle au cours du procès et me cite comme témoin, je suis prêt à faire le voyage jusqu’à Sikasso et à en témoigner devant les juges ».

Parlant du Maouloud 2016, le président du groupement des leaders religieux musulmans a affirmé que les dates retenues pour cette année sont le 12 décembre pour la naissance et le 18 décembre pour le baptême. A l’en croire, des dispositions seront prises comme d’habitude sur le plan de la sécurité. Cela, de concert avec les autorités du pays et leurs partenaires. Toutes les activités prévues se dérouleront comme d’habitude.

Vu la situation du pays, le groupement des leaders religieux musulmans a décidé de prendre comme thème central cette année : ‘’le Prophète Mohamed, un exemple pour l’humanité’’, mais aussi des thèmes de sensibilisation sur la sécurité, le comportement actuel de nos enfants. Aussi, le groupement a invité les leaders à faire des prêches de sensibilisation pour endiguer le terrorisme et la radicalisation au nom de l’islam. Car, le Maouloud demeure un facteur de cohésion sociale et de réconciliation nationale.

Drissa Togola

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