Depuis les évènements du 22 mars 2012, la police sombre de plus en plus dans une profonde humiliation. Tout va de travers. En effet, après les douloureux évènements survenus dans notre pays, il a été ordonné à toutes les casernes de déposer les armes.
L’ordre a été exécuté par tous les corps de défense et de sécurité du Mali. Seules les brebis galeuses de la police nationale, c’est-à-dire de la Spn (section syndicale de la police nationale) n’ont pas daigné déposer les armes. Pour calmer les ardeurs, les autorités ont illégalement offert des grades à ces indisciplinés. Malgré tout, ces derniers n’ont pas daigné obtempérer.
Pire, ils se servent des armes pour semer la terreur en se substituant à l’administration policière. Cela à travers des déclarations outrancières sur des ondes des radios de la capitale. « …La police nationale ne va plus désigner l’ambassade de France au Mali… », avait déclaré à l’époque un des responsables de la Spn à la radio. Toute chose qui a choqué l’Union européenne. Du coup, l’ambassadeur français au Mali a saisi le département de la sécurité, en lui faisant savoir qu’il ne veut plus de la police pour sa sécurité et celle des biens matériels de son pays au Mali. C’est ainsi qu’on voit actuellement les éléments de la garde nationale sécuriser le Consulat et le domicile de l’ambassadeur de France.
Après des démarches sans succès auprès des autorités compétentes, des jeunes policiers ont décidé de mettre fin aux pratiques qui ternissent l’image de la corporation. Ces derniers ont créé le Mouvement du renouveau de la section syndicale de la police nationale. Il est dirigé par le sergent Boubacar Kéïta. « En tant que jeunes policiers soucieux du devenir de notre corps, nous avons décidé de prendre en main la destinée de la corporation, en portant sur les fonts baptismaux ce Mouvement…La mission de la police nationale est très simple.
La police est au service du peuple, de la sécurité des personnes et de leurs biens… », a rappelé Boubacar Kéïta, président dudit mouvement. Et d’ajouter : « le rôle du syndicat est la défense des intérêts matériels et moraux des militants…Il ne doit pas se substituer à l’administration ». À cet effet, le mouvement du Renouveau de la Spn condamne fermement toutes formes d’élargissement de la liste des nominations à titre exceptionnel, faites par la Spn avant la relecture du statut particulier des fonctionnaires de la police nationale. Car, cette liste est basée sur du clanisme et du clientélisme, excepté le concours professionnel. Il se fixe comme mission de réinstaurer la sérénité au sein de la police nationale, tout en assainissant le secteur des brebis galeuses.