Le gouvernement a approuvé dernièrement les opérations pour 2017 de l’armée belge avec une légère augmentation du budget (de 69 à 73 millions d’euros). Parmi la liste des opérations, une retient plus particulièrement avec l’EUTM Mali dont la Belgique assurera le commandement jusqu’à mi-juillet 2018.
La Belgique va donc rester deux ans au Mali avec 175 militaires. Elle reste l’opération-vitrine d’une armée belge qui veut rester crédible avec ses partenaires malgré des moyens réduits.
Pourquoi ?
Si on exclut l’opération Vigilant Guardian sur le territoire national, l’autre opération-phare de l’armée belge est son implication dans la lutte contre l’EI en Irak que ce soit par des frappes ou que ce soit par l’envoi d’instructeurs. Mais elle n’a pas la même couverture par la communication de la Défense pour deux raisons. De un, la Défense et le gouvernement communiquent de façon très discrète sur l’opération Desert Falcon pour des raisons de sécurité selon les arguments avancés. La Belgique est le pays le moins transparent de la coalition internationale quant à ses actions sur le sol irakien. De deux, elle coopère avec les Pays-Bas et ne mène pas seule ses actions. Le choix du Mali est le plus pertinent.
L’histoire de la prise de commandement belge au Mali
Au mois de février dernier, le gouvernement belge approuve le prolongement de la participation belge à l’EUTM Mali et le ministre Steven Vandeput annonce que la Belgique en prendra le commandement à partir du mois de juillet pour une durée d’un an portant le nombre de militaires belges à 175. Cette décision répond à une demande d’assistance de la France après les attentats du 13 novembre. À une époque, la Belgique avait envisagé l’envoi d’une brigade tactique interarmes d’environ 300 militaires au Sahel aux côtés de l’opération Barkhane. Elle avait finalement dû y renoncer sur une demande de la Minusma et aussi sans aucun doute pour des raisons financières.
L’opération de la Composante Terre la plus importante sous les projecteurs
Les Chasseurs Ardennais se sont envolés au mois de septembre pour le Mali et leur déploiement a fait l’objet d’une série de reportages de la Dernière Heure sur plusieurs jours. Ces derniers jours, la page FB de la Défense a publié plusieurs portraits de militaires belges de l’EUTM. On a ainsi eu Marie-Sophie, Liaison Officer Medical; Michel de la Force Protection; Céline, médecin d’unité des Chasseurs Ardennais et commandant du centre médical rôle 1 à Kati; Aymeric, chef de la division presse au sein de la Direction Générale Communication; Samuel, mécanicien au sein du Joint Support Détachement et même le général de brigade Éric Harvent, commandant de l’EUTM. C’est en tout 6 portraits, divers et variés, qui ont été publiés en l’espace d’une semaine du 29 novembre au 4 décembre, une façon d’écrire l’histoire de cette opération et de montrer l’action de la Belgique au Mali. C’est sans compter les autres reportages sur le site de la Défense.
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« En prenant la direction de toute la mission au Mali, notre pays prouve qu’il s’engage énergiquement dans les opérations de l’Union européenne », écrivait le site de la Défense au mois de juin dernier. C’est sans aucun doute une satisfaction pour la Belgique d’avoir le commandement d’une mission de l’UE car elle peut montrer ses capacités militaires et la confiance qu’elle a de ses partenaires européens.
Le 19 décembre prochain, le ministre de la Défense Steven Vandeput et le patron de la Défense le général Marc Compernol seront présents à Koulikoro pour la passation de commandant entre le général de Brigade Éric Harvent et le général de brigade Peter Devogelaere, un signe de plus de l’importance accordée à cette mission.