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Education: 7 syndicats d’enseignants en grève de cinq jours
Publié le mercredi 7 decembre 2016  |  Le Républicain
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© aBamako.com par FS
Visite du chef de quartier de Daoudabougou dans les écoles publiques du quartier
Le chef de quartier de Daoudabougou Adama Sangaré a visité les écoles publiques du quartier, le 3 Octobre 2016 dans le cadre de la rentrée scolaire 2016-2017.
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Depuis avant hier lundi 5 décembre 2016, le collectif des syndicats de l’éducation « signataires du 15 octobre 2016 » à savoir le syndicat libre et démocratique de l’enseignement fondamental (Sydef), le syndicat national de l’éducation de base (Syneb), le syndicat national des travailleurs de l’enseignement catholique (Syntec), le syndicat national des enseignants de secondaire de l’Etat et des collectivités (Synesec), le syndicat national des enseignants fonctionnaires des collectivités (Synefct), la fédération nationale de l’éducation de la recherche et de la culture (Fenarec), le syndicat national de l’éducation et de la culture (Snec), sont en grève de cinq jours, soit 120h. Cette cessation de travail intervient, selon le collectif, suite à l’échec des négociations entre les syndicats et la commission de conciliation mis en place par le ministère du travail. 

Le collectif des syndicats de l’éducation nationale demande: l’adoption d’un statut autonome de l’enseignement malien et l’harmonisation des salaires des enseignants de notre pays à ceux de la sous région; l’adoption d’une carte scolaire pour l’enseignement fondamental, c'est-à-dire que le respect de la distance réglementaire de 500m, entre les établissement scolaires; la généralisation du curriculum; la réintroduction de l’examen d’entrée en 7ème année; le respect strict des textes régissant la mutation des enseignants et l’augmentation de l’indemnité de responsabilité pour les enseignants des catégories A,B, et C. Cette grève du collectif fait suite à la grève de 48 h décrétée les 2 et 3 novembre dernier. Le cahier de charge qui comportait neuf points a vu trois points d’accords: l’adoption sans délai du plan de carrière des enseignants ; la relecture de la décision portant règlement des examens et concours de l’éducation nationale; l’augmentation de la prime de zone.

Face à cette situation, Kénékouo dit Barthélémy Togo, a présidée lundi dernier, une rencontre d’urgence à l’académie malienne des langues (Amalan) avec les directeurs des centres d’animation pédagogiques (Dcap) de Bamako et Kati, les directeurs nationaux de l’éducation. Il voulait ainsi inviter ces responsables de tutelle à contrôler à ce que les rétributions des ces cinq jours de grève par les enseignants soient coupées de leur salaire.

La grève, dit le ministre Kénékouo, c’est le droit de tout travailleur. Mais, si les gens vont en grève, ajoute-t-il, l’Etat également a le droit de ne pas payer ces jours de grève. Selon lui, quand on ne travaille pas, on ne peut pas prétendre à une rémunération. «S’il n’y a pas d’école, il n’y a pas de salaire », conclu le premier responsable de l’éducation nationale. Avant de demander aux responsables des Cap et des académies de distribuer la note de tous les efforts du département aux directeurs d’écoles et partenaires pour que chacun puisse apprécier ces agissements.
« On n’est pas pris au sérieux par le gouvernement »

«Ces mesures prises par le ministre Togo ne nous font pas peur », nous confie un syndicaliste du collectif. Pour nous, poursuit-il, le ministre est induit dans l’erreur par les mandataires. « Les négociations ont échoué car on se trouve en face des émissaires qui ne prennent connaissance du dossier que dans la salle de négociation. Chose qui devait être fait bien avant. Des envoyés qui s’opposent à nos doléances mais sans faire de proposition pour nous convaincre. bref, c’est dire qu’on ne nous prend pas au sérieux. C’est pourquoi, même après ces cinq jours de grèves, nous allons entreprendre d’autres actions jusqu’à ce qu’on ait satisfaction», indique-t-il avec assurance.

Hadama B. Fofana
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