Comme annoncé dans un communiqué diffusé après l’attaque de la prison de Banamba le 7 novembre dernier, les combattants jihadistes ont attaqué hier tôt le matin la prison dans la ville de Niono où ils ont libéré une cinquantaine de détenus, et blessé deux gardes. Même si l’armée a repris certains fugitifs, la peur est encore grande dans la localité.
“De présumés jihadistes ont attaqué dans la nuit de lundi à mardi avec des armes lourdes la prison de Niono”, a déclaré un responsable de la mairie de cette ville. “Ils ont gravement blessé deux membres de la garde nationale, avant de libérer au moins 47 prisonniers dont un combattant jihadiste”, a-t-il ajouté.
Certains jihadistes en tenues militaires
“Certains jihadistes portaient des tenues militaires, d’autres des boubous. Ils ont crié + Allah Akbar ! (Dieu est le plus grand !) +. Ils étaient très bien informés. Ils savaient même exactement où se trouvait leur combattant arrêté récemment”, a précisé la source policière. Un renfort “pour sécuriser la ville” est arrivé sur place mardi, a-t-elle dit.
Selon l’élu local, les assaillants avaient été vus trois semaines auparavant aux environs de la prison, mais aucune précision supplémentaire n’avait pu être obtenue dans l’immédiat.
Cette attaque intervient près d’un mois après un assaut similaire à Banamba à environ. Les hommes armés s’étaient rendus à la prison de Banamba, libérant une vingtaine de détenus, et avaient attaqué la gendarmerie et une banque.
“Des dizaines de prisonniers se sont évadés. L’armée a réussi à en reprendre certains et poursuit les autres”, a déclaré le porte-parole du ministère de la Défense, Abdoulaye Sidibé. Selon un porte-parole de l’armée malienne, l’attaque menée à Niono porte la signature des partisans du prêcheur extrémiste Amadou Koufa. Il n’a pas précisé si des djihadistes figuraient au nombre des détenus. Le mois dernier, des hommes armés ont attaqué une prison dans le sud du pays pour libérer deux détenus qui avaient déjà été transférés dans un autre établisse
D’après une source pénitentiaire, ils semblaient à la recherche d’un présumé jihadiste proche du groupe nigérian Boko Haram qui était détenu à Banamba mais avait été transféré avant l’attaque vers un autre établissement.
Dans un communiqué diffusé le 8 novembre dernier, le mouvement Ançar Eddine a annoncé la libération de tous combattants détenus dans les prisons maliennes. On avait été avertis.