Vous serez surpris, voir choqué en foulant les pieds dans l’enceinte de Légion de Gendarmerie de Sikasso. Et pour cause, près d’une dizaine de véhicules de Commandements sur les cales. Un personnel forçant le sourire mais de vu les conditions matérielles sont loin de la normale. Et pour cause !
En décidant de rencontrer le le patron de la Gendarmerie de légion de la région de Sikasso, pour parler de l’affaire des « Diallo et des Sangaré » à Niéna, nous n’avons pas imaginé voir un spectacle désolant. Et pour cause, près d’une dizaine de véhicules commandement des « Land-Cruisers » sont sur cales.
Après un entretien des plus chaleureux avec le Colonel Nimaga que nous connaissons pour l’avoir vu à l’œuvre dans certaines Brigades du pays, l’homme souriant, n’a pas voulu s’expliquer sur le problème de « Tondjila » et nous a renvoyé au près du procureur de la République de sa ville. Nous avons évité de parler avec lui donc après cette mise au point.
Constat de journaliste, les éléments qui nous ont accueillis avant l’arrivée du Commandant de légion, étaient joviaux. Mais un sourire qui cache leur mal vivre. Nous voulons dire leurs conditions de travail qui sont très difficiles à vu d’oeil. Il nous a été donné de constater des carcasses de véhicules dans l’enceinte de la Légion qui commande tenez-vous bien, 16 Brigades de Gendarmerie de région de Sikasso. Et qui connait la superficie, il faut être un vieux briscard » comme le Colonel Nimaga, pour tenir le coup. N’en parlons pas de ses collaborateurs qui gèrent les Brigades dans la région. Qu’il S’agisse de Kouri, Yorosso, Manankoro, Kadiolo, Zégoua pour en citer que celles-ci, ces Brigades fonctionnent avec toutes les peines du monde. A titre d’exemple, toutes les Brigades des frontières avec le Burkina Faso, la Côte d‘Ivoire ou la Guinée, ne disposent pas de véhicules dignes de ce nom. Même pas d’engins à deux roues. Rien de tout cela. Nous avons pu constater ces faits sur le terrain pendant ce temps à Bamako, ce sont des véhicules flambants neufs qui sont distribués à tour de bras alors que nos soldats d’élite broient du noir ça et là. C’est la même politique qui continue. Comble de la politique de deux poids, deux mesures, on les exige des résultats. Et pour la moindre erreur ou faute, ils sont sanctionnés. Pourtant, dans le jargon militaire on parle : « d’une mission, des moyens ». Pour rappel, depuis la chute du régime du Général Moussa Traoré, cette politique a été enterrée. Ce qui a provoqué l’effondrement de l’autorité. Le constat est palpable.
En tout cas, si nous voulons bâtir un Mali nouveau, il faut cesser la langue de bois et être concret et le saupoudrage.
Le Colonel Nimaga et ses hommes broient du noir
En attendant, le Colonel Nimaga et ses hommes broient du noir à Sikasso ville et dans la toute la région. Et n’eût été les bonnes volontés et les encouragements ainsi que la collaboration des populations, le travail de cette légion extrêmement importante dans le dispositif sécuritaire du département, serait impossible. En tout cas, très difficile. C’est le lieu de saluer le courage, l’abnégation et l’engagement des éléments sur le terrain, surtout en rase campagne où les citoyens se réjouissent de leurs présences.
Comme on peut le constater, outre les Policiers, les Gendarmes et même les Gardes souffrent de leurs conditions de travail et de vie puisque travaillant dans des conditions épouvantables. A notre niveau nous ne saurons imaginer de telle chose dans un état dit « démocratique ».
Dans ce cas, les autorités sont interpelées pour mettre fin à cette humiliation qu’elles font subir à nos braves soldats.