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Conférence internationale de Paris : Définition d’un Mécanisme de suivi et de Mobilisation des engagements
Publié le mercredi 7 decembre 2016  |  L’Essor
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Les Partenaires techniques et financiers (PTF), réunis le 22 octobre 2015 à Paris lors de la Conférence internationale pour la relance économique et le développement du Mali, annonçaient des engagements financiers à hauteur de 2120 milliards de Fcfa, portant sur la période 2015-2017. Dont 397 milliards de Fcfa, sur la base des premières annonces, étaient destinés aux régions du nord. La conférence était coprésidée par la France et l’OCDE et avait pour thème : « les régions du nord au cœur de la réconciliation et de la consolidation de la paix/bâtir un Mali émergent ». Le but était, faut-il le rappeler, de « hisser les régions du nord au même niveau que le reste du pays en termes d’indicateurs de développement ». Et ce dans un délai n’excédant pas une période de 10 à 15 ans.
Mais force est constater que, plus d’une année après ces annonces, se pose la question de la visibilité de la mobilisation globale des promesses de financement faites par les PTF. Appuyé par la communauté internationale, le gouvernement multiplie les initiatives et stratégies visant l’amélioration de la mobilisation des fonds et leurs suivi régulier. Un mécanisme de suivi et d’utilité des fonds, doit être défini et appliqué.
C’est pour définir un mécanisme pratique pour ce suivi et évaluer l’état de mise en œuvre des engagements pris à Paris que s’est tenu, lundi à l’hôtel Salam, un atelier technique de partage et de validation du rapport de mise en œuvre des engagements de ladite conférence. La cérémonie d’ouverture était présidée par le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine, Oumar Daou,
Cet atelier, première étape du suivi des engagements de Paris, a été organisé par la Cellule d’appui à la coordination des stratégies Sahel et à la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali.
Il entend permettre à chaque partie prenante d’avoir une compréhension partagée des différents points d’engagement en vue d’accélérer la mise en œuvre de l’accord, dans sa dimension développement économique en particulier. Il s’agit aussi, au sortir de cette rencontre, de renforcer les mécanismes existants pour un suivi régulier des engagements.
En procédant à l’ouverture de la rencontre, Oumar Daou a salué les contributions remarquables des PTF pour la sortie de crise de notre pays. Il a ensuite invité les participants à s’impliquer pour l’atteinte des objectifs assignés à cet atelier, avant de se dire convaincu que de ces travaux sortiront des solutions concrètes pour une mise en œuvre efficace de l’accord.
« A cet égard, je vous invite à des échanges francs et directs pour faire avancer les dossiers importants qui sont inscrits à l’agenda de cette rencontre. Parmi ceux-ci, je souhaite qu’une attention particulière soit accordée au Fonds de développement durable, à la stratégie spécifique de développement des régions du Nord, au binôme sécurité-développement et à la mobilisation du financement intérieur et extérieur…», a insisté Oumar Daou.
Rappelant les efforts consentis par le président de la République Ibrahim Boubacar Keïta pour résoudre le problème au Nord, son conseiller économique, Dr Etienne Fakaba Sissoko, indiquera que cet atelier doit être un lieu de définition d’un mécanisme concret susceptible d’améliorer les conditions de vie de nos populations. Car, « l’accès des populations aux services sociaux de base est une des priorités ». Les avancées dans ces domaines ne sont pas à la hauteur des souhaits, regrettera-t-il, ajoutant : « le président de la République me fait vous dire qu’il souhaite, à la fin de son mandat, être fier de dire que le rattrapage promis à Paris a été amorcé ».
Au Fonds de développement durable, le conseiller économique du président Keita a reproché les difficultés constatées dans sa mise œuvre. Ce fonds est, à son avis, un outil de financement des projets à impact immédiat et de création d’emplois pour les jeunes. « Le ministère de l’Economie et des Finances et les groupes armés peinent à s’entendre sur un mécanisme réel de son exécution et de son suivi», a-t-il indiqué. Avant de fustiger : « Nous ne pouvons plus continuer à rester dans cette situation d’insécurité et de précarité dans laquelle vivent nos populations des régions du nord. Ce qui nous est demandé aujourd’hui, c’est d’agir directement et dans l’immédiat pour améliorer les conditions de vie de nos populations ».

C. M. TRAORÉ

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