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Retour du Maroc au sein de l’UA : Un processus irréversible
Publié le mercredi 7 decembre 2016  |  L’Essor
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Dans le cadre de la commémoration du centenaire du président Modibo Keïta, l’ambassade du Royaume du Maroc à Bamako avec l’appui conseil de la fondation « Balazan » pour la gouvernance et la stabilité, a organisé samedi dernier à l’hôtel Radison Blu, une journée de réflexion sur les enjeux du retour du Maroc au sein de l’Union africaine.

La cérémonie d’ouverture des travaux qui était président par l’ambassadeur du Maroc, Hassan Naciri, a enregistré la présence de plusieurs personnalités au premier rang desquelles, l’ancien président Dioncounda Traoré et l’ancien ministre sous la première République, Seydou Badian Kouyaté, le chef de file de l’opposition, Soumaïla Cissé et une foule de représentants de partis politiques et de la société civile, d’anciens ambassadeurs du Mali au Maroc et du corps diplomatique accrédité au Mali.
Dans son discours d’ouverture des travaux, le diplomate marocain dira que pour les observateurs avertis des relations internationales, la place de choix qu’occupe le royaume au sein de la communauté internationale, en particulier en Afrique, ne peut plus s’accommoder de son absence au sein de l’Union africaine (UA), dans la mesure où le continent a plus que jamais besoin de la synergie de tous ses fils pour faire face aux défis de l’intégration et la compétitivité mondiale, mais aussi, bénéficier des dividendes de la paix. Selon l’ambassadeur Naciri, cette normalisation permettra à l’UA d’être davantage représentative de tout le continent, afin qu’il soit à mesure de coordonner et d’adapter des positions communes et inclusives sur les questions multilatérales, notamment au sein de l’Organisation des Nations unies et des autres organisations internationales.C’est pourquoi, cette journée de réflexion, en plus de plaider pour le retour de ce partenaire stratégique au sein de l’instance continentale, vise comme objectif de cerner tous les contours et les implications de ce processus, à sensibiliser sur son opportunité et à l’accompagner. A cet effet, le doyen Seydou Badian Koyaté est revenu sur l’amitié profonde qui liait le président feu Modibo Keïta et le roi feu Mohamed V. Cette amitié, selon l’orateur, a été fructueuse dans les relations de coopération aussi bien sur le plan bilatéral que sur le chantier de l’intégration africaine. Ensemble, convaincus qu’ils étaient de l’importance d’une solidarité plus active entre les peuples africains, ils prirent l’initiative d’organiser en 1961, l’historique Conférence de Casablanca dont on connaît l’impact sur la création en 1963 de l’Organisation de l’unité africaine (OUA),devenu aujourd’hui l’UA.De nos jours, cet esprit anime le Maroc et le Mali qui sont engagés dans une dynamique de partenariat mutuellement bénéfique à la faveur des rencontres entamées en 2013, entre sa Majesté le roi Mohamed VI et le président Ibrahim Boubacar Keïta. Ces relations bilatérales sont fondées sur le socle des liens multiséculaires et l’héritage légué par les illustres pionniers de l’indépendance. C’est ainsi que 32 ans après son retrait de l’OUA, le Maroc a fait part de sa volonté de reprendre sa « place naturelle » au sein de l’organisation panafricaine. La transition était toute trouvée pour l’ancien président Dioncounda Traoré, de faire un exposé sur le panafricanisme.
L’ancien président a loué l’esprit visionnaire des pères fondateurs de ce courant parmi lesquels, les présidents Modibo Keïta, Kwamé N’Kruma, Sékou Touré et le roi Mohamed V. La journée a été marquée par plusieurs témoignages et discours sur le rôle du Maroc et du Mali dans la genèse de l’intégration africaine, le Maroc au sein de l’OUA, le Maroc et l’avènement de l’UA, les enjeux, les défis et les procédures du retour du Maroc au sein de l’UA.

C. A. DIA

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