Une mission ministérielle sur Kidal, vantée comme une prouesse par nos dirigeants. De qui voudrait-on se moquer, du peuple malien assujetti au sud sous le diktat du régime IBK ou des autres ethnies du nord ?
Non ! Le peuple abandonné du sud aura le dernier mot, car les régimes passent, mais le Mali eternel demeure. N’y-a-t-il pas de problèmes d’eau à Bamako, à Kayes, à Sikasso, à Koutiala, à Tombouctou, à Gao, à Kita ? L’Etat n’est-il pas au courant de ce manque d’attention pour ces populations qui payent leurs TDRL, leurs impôts pour faire fonctionner l’Etat parce eux au moins se reconnaissent comme des maliens et non des Azawadiens ?
On fait de cette visite du Ministre à Kidal comme un trophée de retour de Kidal dans le giron malien. Loin de là, car même demain, il n’y aura pas de FAMAS, dans cette localité, ni de préfets, ni de sous-préfets, encore moins de services d’assiettes. En un mot, le drapeau malien ne flottera pas à Kidal. Qui pourra dire le contraire et le prouver ?
Qui veut se moquer de nous en disant que Kidal n’est pas une zone taboue ?
En quoi cette visite d’un Ministre de la République peut être un pas important dans la mise en œuvre de l’accord de la capitulation. Un accord signé par le Gouvernement, sachant bien qu’il n’y a pas de différence entre la CMA, le HCUA et les terroristes qui écument nord ?
C’est parce que les populations en ont désormais marre et sont au bord de la révolte contre les ténors de la rébellion, et de l’indépendance de cette région qu’ils ont fait appel encore à la main qui les a nourri.
Ce sont les caïmans du même marigot. Tout le monde le sait ! Voilà que cinq milliards iront à Kidal pour davantage l’éloigner de la mère patrie. Malgré les nombreux volte-faces de la CMA, le Gouvernement fait semblant de ne rien comprendre dans la crise qui secoue le septentrion et dans le comportement de la communauté internationale qui pense que le vivre ensemble n’est plus possible.
La CMA continuera toujours à canarder nos soldats au nord, au centre et partout dans la bande Sahélo - saharienne. On dira toujours que les auteurs n’ont pas pu être identifiés et que des enquêtes sont en cours. Quelles enquêtes depuis le massacre de 116 de nos jeunes soldats à Aguelhok en janvier 2012, jusqu’à maintenant où on dénombre plus de 1000 morts ? Les chants de sirène du pouvoir face à ce drame prendra fin quand ?
Lors de l’attaque de l’Hôtel Radisson Blu par des terroristes, deux pauvres jeunes dogons vendeurs de carte téléphoniques ont été incarcérés sans preuves palpables et croupissent toujours en prison. Serviront t-ils de pièce de musée pour rassurer les citoyens qui ne croient plus au pouvoir ? Peut-être qu’ils ont été mêmes relâchés en catimini et dans la plus grande discrétion, faute de preuves irréfutables.
Ainsi va le Mali d’IBK.