On avait signalé depuis fort longtemps que par rapport au processus de résolution de la crise du nord, tous les évènements qui se sont passés à savoir la signature de l’accord de paix et de réconciliation sans prendre en compte les observations de la classe politique et de la société civile, la signature de l’accord d’entente du 5 juillet 2015 pour la mise en place des Autorités Intérimaires offrant du coup au nord son administration autonome avant la partition du Pays, l’interdiction de Kidal aux autorités maliennes révèlent la faiblesse et l’amnésie du régime face aux auteurs de la rébellion.
Il en sera toujours ainsi, tant que la France mettra sous pression le Président IBK, qui selon certaines sources avait promis l’autonomie des régions du nord, particulièrement Kidal à François Hollande en échange de son soutien pour la présidentielle de 2016. Ce dernier sans vergogne continue à être le conseiller des rebelles Touaregs. Bien qu’un accord déséquilibré ait été signé en catimini avec un calendrier de mise en œuvre, la Coordination des Mouvements Armés de l’AZAWAD (CMA), continue de faire de la résistance contre le déploiement des autorités maliennes et des FAMAS. Cela n’empêche pas la CMA de solliciter des appuis financiers à concurrence de 400 à 500 millions lorsqu’ils viennent diner à Koulouba aux frais de la République qu’ils ne reconnaissent pas encore.
Le régime s’exécute sans murmure, ni hésitation. La dernière en date est la visite du Ministre de l’énergie et de l’eau le vendredi dernier à Kidal. Pour la circonstance il était accompagné par les responsables de l’EDM et de la SOMAGEP.
Ce dernier a promis au nom de l’Etat de débourser 5 milliards F CFA pour mettre Kidal à l’aise en terme de fourniture d’eau et d’électricité. Quelle honte pour la République si l’on sait que Kidal n’est plus malien. Certains rebelles ont raison de dire que « vos dirigeants sont comme des bêtes de somme. On peut tuer en leur présence les siens, les dépecer et faire transporter la viande par eux sans résistance ». Cela est une réalité qui a été révélée depuis l’entame des négociations à Alger.
Après plusieurs dribles de la CMA, par rapport à ses engagements, et suite à la demande pressante des populations de Kidal pour la remise en état des infrastructures d’eau et d’électricité, la réponse de l’Etat devrait être catégorique, ‘’Rentrer d’abord dans le Mali en acceptant les FAMAS et l’administration malienne avant de bénéficier de l’appui de l’Etat malien’’.
On ne peut pas continuer à nourrir, à habiller, à donner de l’eau et l’électricité gratuitement à Kidal sans la présence de l’Etat et de ses démembrements. Cela voudrait dire que Kidal continuera à profiter toujours des maliens, tant que le régime ploiera devant la France.
Et il ne peut en être autrement .Face à un régime affaibli, sans vision pour le présent et le futur du Mali, Kidal continuera toujours à se jouer du Mali. Le régime d’IBK a oublié, ce que les occidentaux lui ont assené, à savoir que la solution de la résolution de la crise du nord ne pourra venir que des maliens. Si tel est le cas, pourquoi notre président à la moindre des choses court pour aller prendre des instructions en France ?
L’échec du quinquennat d’IBK jusque-là est dû à la crise du nord. Et c’est cette même crise qui le fera partir à cause du doute et l’hésitation qu’il a contribué à créer dans la tête des maliens concernant le processus de la résolution de la crise du nord.