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Agents de sécurité et de gardiennage : Des prolétaires sous la botte des négriers du XXIe siècle
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  Le Dénonciateur
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En régularisant ce secteur si porteur en ces temps d’insécurité totale, cela va s’en dire que de nombreux jeunes vont améliorer leurs conditions de vie, conserver une valeur sûre et aller en guerre contre le terrorisme rampant sous la houlette des djihadistes.
Ils sont nombreux ces jeunes diplômés ou sans diplôme qui travaillent à mains nues, à leurs risques et péril, pour sécuriser des biens et des personnes partout où la police brille par son absence depuis toujours. Ils perçoivent pour autant un salaire de misère au grand bonheur de leurs employeurs, communément appelés les nouveaux négriers du Mali.
Les sociétés de gardiennage poussent comme des champignons en République du Mali. Elles emploient des milliers d’hommes pour sécuriser les domiciles privés, les hôtels, les boutiques, les services, entre autres commerces, moyennant des milliards par an.
Le regret dans cet univers nébuleux de mafieux découle du fait la sécurisation qui se pratique à mains nues. Sans armes donc, les veilleurs de nuit sont à la merci des bandits de tout acabit qui, arme de guerre en bandoulière, foisonnent de plus belle depuis un temps non prescrit dans notre pays.
En plus, il est alarmant de constater que dans ce réseau de maléfiques dealers hors pairs, les agents passent des journées ou des nuits au poste de garde sans repos, soit 12 heures d’horloge de galère pour un salaire de misère mensuel variant entre 30 000 et 45 000 Fcfa, soit 1 000 à 15 00 Fcfa par jour. Au finish, leurs conditions sociales en cas de la maladie ou d’accident de travail ne sont pas garanties. Les agents de sécurité travaillent sans répit. Ils n’ont pas de vie de famille. En somme, ils ignore ce que signifie bien-être, tout comme leurs femmes, leurs enfants et leurs familles
Pourtant, un cadre d’un service de gardiennage de la place jure, la main sur le cœur que sa société débloque beaucoup d’argent -sans préciser la somme- par gardien et par mois. Ce cadre-ci affirme qu’il est cependant conscient que «les sociétés n’investissent pas les sommes qui leur sont allouées. «Nous reconnaissons le sérieux de quelques rares sociétés de gardiennage qui respectent la loi. Elles payent bien leurs agents et leur garantissent une sécurité sociale», avoue notre cadre.
Certes, le vaste programme de création de 200 000 emplois en 5 ans que promit le président de la République est ambitieux. Mais, les autorités en charge de sa promesse doivent tout faire pour au moins sauvegarder les emplois déjà existant en revalorisant et réglementant le secteur du gardiennage au Mali.
En régularisant ce secteur porteur en ces temps d’insécurité totale, cela va permettre aux nombreux jeunes d’améliorer leurs conditions de vie, de consolider leur emploi et aller en guerre contre le terrorisme rampant.

Hamadi DICKO
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