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Droits humains : Le gouvernement muscle ses capacités de production des rapports
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  L’Essor
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© aBamako.com par FS
La CNDH lance la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme
La salle de conférence de la la Faculté de Droit Privé de Bamako a abrité le Mardi 6 Décembre 2016, la Cérémonie de lancement officiel de la 5è édition de la semaine des Droits de l’Homme.
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La salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine abrite depuis hier l’« atelier de formation sur l’élaboration des rapports nationaux de mise en œuvre des instruments juridiques relatifs aux droits de l’homme ».

Les travaux de cet atelier ont été lancés par le secrétaire général dudit ministère Oumar Daou, en présence de plusieurs défenseurs des droits humains dont le coordinateur du Programme conjoint des Nations unies d’appui à la promotion des droits humains (PDH), Mamadou Diakité.

L’objectif de cet atelier qui se déroule pendant 3 jours (du 7 au 9 décembre) vise le renforcement des capacités du comité chargé de produire des rapports de qualité sur la mise en œuvre des instruments relatifs aux droits de l’homme. Il s’agit du comité interministériel d’appui à l’élaboration des rapports de mise en œuvre des conventions ratifiées par le Mali.

Ces travaux permettront au gouvernement, selon le secrétaire général Oumar Daou, de se conformer aux engagements auxquels il a souscrit en ratifiant les instruments juridiques régionaux et internationaux.

Accroitre l’aptitude des participants dans l’élaboration des rapports, et développer leur connaissance sur les instruments relatifs aux droits de l’homme sont entre autres objectifs spécifiques de cet atelier au cours duquel 3 thématiques seront présentées.

A savoir « la situation du Mali au regard de l’obligation de production des rapports, le processus de préparation et d’élaboration des rapports : cas du rapport relatif à la convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes entre autres.

La ratification par notre pays des instruments juridiques régionaux et internationaux l’astreint à l’élaboration des rapports initiaux et périodiques sur la mise en œuvre desdits instruments entre autres.

Toutefois le Mali accuse « encore des retards importants » dans la production de ces rapports qui doivent indiquer notamment la situation des droits de l’homme dans le pays, les mesures adoptées, les actions adoptées pour la garantie des droits, les données statistiques ainsi que les difficultés rencontrées dans la réalisation des droits.

A titre d’exemple relatif au retard de production de rapport, l’on peut citer le rapport initial relatif au pacte international sur les droits économiques, sociaux et culturels ratifiés par le Mali en 1974 qui n’est encore ni élaboré, ni présenté.

De même, pour le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, le 3ème rapport périodique, attendu depuis le 1er avril 2015 n’est pas encore présenté. Pour le coordinateur du PDH Mamadou Diakité dont la structure a financé cet atelier « beaucoup d’efforts ont été fournis par le comité interministériel d’appui à l’élaboration des rapports de mise en œuvres des conventions ratifiées par le Mali (CIMERAP).

Mais le PDH, a-t-il assuré, continuera à aider le gouvernement pour que les rapports soient faits dans le délai et puissent également répondre aux normes de qualité requises. Quant au secrétaire général du ministère des Affaires étrangères, de la Coopération internationale et de l’Intégration africaine Oumar Daou, il a évoqué la réalité de cette problématique tout en rappelant les efforts du gouvernement face à ladite problématique.

« De son accession à l’indépendance à aujourd’hui, le Mali a adhéré à plusieurs instruments juridiques internationaux et régionaux relatifs à la protection et à la promotion des droits de l’homme. Il a également adopté plusieurs textes législatifs et règlementaires et des politiques et programmes en vue de donner effets à ces instruments.

Cependant force est de reconnaître que ces instruments demeurent peu connus à l’échelle nationale.

Cette situation, a-t-il expliqué, justifie sans doute l’approche choisie par le gouvernement qui accorde une place de choix aux actions de vulgarisation en vue de favoriser l’émergence et l’enracinement d’une culture de démocratie et des droits de l’homme au sein de la société malienne.

K. DIAKITE
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