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Arcane politique : Le Pr Tiémoko Sangaré au centre d’une cabale au sein de son propre parti
Publié le jeudi 8 decembre 2016  |  La Lettre du Peuple
25e
© aBamako.com par A.S
25e anniversaire de l’ADEMA-PASJ
Bamako, le 25 mai 2016 l’ADEMA-PASJ a fêté 25e anniversaire au CICB
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Qui en veut au président du Parti Africain pour la Solidarité et la Justice (ADEMA/PASJ), Pr Tiémoko Sangaré ? La question mérite d’être posée. Tant les coups dont il fait objet sont légion ces derniers temps dans sa propre formation politique.

Son seul péché, selon ses détracteurs, c’est d’avoir accepté d’entrer dans le Gouvernement Modibo Kéita lors du dernier remaniement ministériel. Depuis, il est devenu l’homme à abattre pour ses adversaires qui le soupçonnent d’avoir comploté pour faire partir l’ex ministre de l’Habitat et de l’Urbanisme, Dramane Dembélé. Constamment, on jette des peaux de bananes sous les pieds du président de l’ADEMA pour le mettre en porte à faux avec le Président de la République, à travers des sorties musclées à coup de déclarations et de communiqués dignes d’un parti politique de l’opposition. Tout porte à croire que l’on veut affaiblir le ministre des Mines. Mais le natif de Bougouni reste droit dans ses bottes et poursuit sa mission au service du Mali.



Ceux qui le prenaient pour un technocrate effacé ont dû réviser leur jugement. Chef du parti des Abeilles depuis le dernier congrès de mai 2015, le Pr Tiémoko Sangaré n’a rien d’un homme lige. Lui qui a comme crédo le volontarisme et l’optimisme, comme d’autres au Lexomil ou au Prozac. Répondant, il y a quelques jours, à une question sur les coups bas au sein de sa formation, il dira : «Etre leader,

s’est savoir encaisser les coups et esquiver quand il le faut». En effet, en confiant les destinées du PASJ au Pr Tiémoko Sangaré lors du dernier congrès, certains caciques de la Ruche pensaient pouvoir le manipuler comme ils le voudraient, parce qu’à l’époque, il était au chômage. Mal leur a pris, car le natif du Banimonotié n’est pas du genre à se laisser manipuler. C’est pourquoi, il tient à démontrer depuis un bon moment qu’il est aussi, et à part entière, le président de l’Adema/Pasj. Car, il le faut manifestement, cet homme semble avoir de l’ambition. «Je suis un fils du parti. Ce que je sais en politique, mais aussi dans bien d’autres domaines, ce sont

mes ainés et l’Adema qui me l’ont appris», ainsi parle-t-il très souvent, en militant exemplaire et dévoué. Pourtant, celui qui avoue aujourd’hui n’avoir «pratiquement aucune vie en dehors de la politique» a longtemps attendu avant de s’engager.

Il a évolué des années durant à l’ombre des leaders «historiques», comme Alpha Oumar Konaré, Pr Aly Nouhoum Diallo ou Dioncounda Traoré dont il est le protégé.

Ce diplômé de l’Institut d’ingénieurs de géodésie, de photos aériennes et de cartographie de Moscou a «appris la rigueur». Aurait-il perdu de sa souplesse consensuelle et de sa modération en accédant à la tête du parti ? A-t-il dû durcir le cuir pour ne pas finir dans l’estomac des crocodiles qui peuplent le marigot politique malien? Nombreux sont ceux qui le pensent après sa nomination au poste de ministre des Mines. Il y a en lui comme un noyau dur, qui fait dire à ses partisans déjà que « Tiémoko Sangaré est bien présidentiable dans les années à venir».

Max De Diapé
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