Dans la nuit du lundi 5 au mardi 6 décembre, des hommes armés ont attaqué la maison d’arrêt et de correction de Niono, située à 7 km à l’entrée de la ville en venant de Ségou. Selon le régisseur de la prison, le bilan est le suivant : deux (2) surveillants de prison gravement blessés et évacués sur l’hôpital de Ségou ; tous les 93 pensionnaires libérés (mais deux d’entre-eux ont refusé de s’évader avec les autres) ; de l’argent emporté par les assaillants et dont le montant n’a pas été précisé, les battants des chambres à coucher et des magasins endommagés. Selon la toujours notre même source, parmi les évadés il y a des prévenus, des inculpés et des condamnés dont des bandits de grand chemin. Tôt le matin du mardi 6 décembre, le Préfet du Cercle de Niono Issaka Bathily, s’est rendu sur les lieux pour constater les dégâts. Il était accompagné de ses plus proches collaborateurs, du 2ème adjoint du maire, des chefs des services de défense et de sécurité et les représentants de l’AMDH, le Procureur de la République près le Tribunal de Niono. Y étaient aussi présents, le commandant de la zone militaire de Ségou, celui de la légion de gendarmerie de Ségou, le directeur régional de la police entre autres. En compagnie de toutes ces personnalités, le Préfet Bathily a, après les constats, immédiatement rencontré l’ensemble des responsables politiques et administratifs locaux, la société civile, tous réunis dans la salle de conférence du Cercle. Cette rencontre a préconisé des dispositions utiles à prendre en vue de donner la bonne et saine information aux populations et éviter toute autre version tendant à créer la psychose au sein desdites populations. C’est ainsi que les radios de proximité ont été sollicitées et mises à contribution pour relayer des messages d’apaisement et des conseils prodigués des autorités locales. En fin de matinée du mardi, au nom du gouverneur de Région empêché, son conseiller aux affaires administratives et juridiques, Sékou Samaké est venu s’enquérir de l’ampleur des dégâts causés.