De nos jours, les ménagères ne savent plus avec quoi préparer. Le gaz butane à 3500 FCFA la bouteille de 6 kg, le sac de charbon variant entre 3500 et 7500 F ; les petits tas de bois de 100 F à 1000 Frs. Que faut-il choisir avec la pauvreté sans cesse grandissante ? Faudrait-il choisir le moindre mal ?
Il faut noter que présentement, 100 frs de bois de chauffe ne peuvent pas bouillir certaines marmites à plus forte raison préparer une sauce. Or, l’utilisation du gaz par n’importe qui est risquée. Le charbon est devenu méconnaissable, plus léger trop émietté. Certains revendeurs n’hésitent pas à compléter leurs sacs avec des cailloux ou des morceaux de bois.
Des problèmes qui s’ajoutent à d’autres ! Notre pays, le Mali depuis bien avant le début de la crise sociopolitique connaissait des difficultés. Certes, la pauvreté est un fléau combattu dans le monde plus précisément en Afrique. Mais le cas du Mali s’est greffé à la crise sécuritaire que nous traversons. A cet effet, l’ampleur de cette situation n’a épargné aucune structure de la difficulté notamment les besoins de la famille, plus précisément ceux du panier de la ménagère. Les femmes devenues présentement tels des soldats en guerre, doivent choisir lequel « combattre » entre le gaz et le charbon, aujourd’hui considérés comme de l’or dans les marchés et les rues de la capitale à cause de leur cherté. Cette situation a débuté suite au coup d’Etat du 22 mars 2012, où les pays de la CEDEAO ont décidé de mettre l’embargo sur le Mali. Dès lors que le prix de ces objets inévitables dans la préparation des repas quotidiens, a pris l’ascenseur, jusqu’aujourd’hui, les prix sont restés inchangés, au contraire dire, on peut dire que leur prix est plus proche de l’augmentation que la diminution. Car il faut signaler que même si le devient double, l’achat de ces objets est une obligation. La plupart des aliments sont préparés au feu.
La hausse de ces prix a été douloureuse pour les femmes maliennes qui subissent une pression dans les cuisines à longueur de journée. Une situation qui risque de déranger le rang de certaines femmes « bara-muso ».