Renvoi du proces sanogo et coaccusés : Le Laboratoire Merieux pour une responsabilité historique !

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Publié le vendredi 9 decembre 2016 | Le Zenith Bale

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Procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés à Sikasso
Bamako, le 30 novembre 2016 Ouverture du Procès de Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés à Sikasso

Après maintes tractations pour le renvoi du procès, ce fut fait. La cour l’a décidé ce jeudi 8 décembre 2016 pour la prochaine assise, la première de 2017. En ligne de mire, reprendre l’expertise médicale et au Mali au laboratoire Merieux de Bamako sous la supervision du conseiller de la cour Tacha Maïga et dans un délai de 45 jours.

Il faut noter que depuis le début du procès, les avocats de la défense ont tout mis en œuvre pour le renvoi du procès ainsi que la liberté provisoire pour leurs clients. Raison évoquée, des irrégularités de la procédure. Opposés de ce fait à leurs confrères de la partie civile et le parquet général. Finalement, la Cour a décidé du renvoi.

En effet, la Cour en cédant accède à la demande de la défense mettant en cause l’expertise médicale faite par les médecins portugais. Même si les accusés ne quitteront pas la prison et que Yamoussa Camara sera jugé avec les autres.

Pour avoir gain de cause, les avocats de la défense ont indiqué que les experts portugais qui ont fait l’expertise des corps et ossements devaient auparavant prêter serment au Mali. Comme l’exige notre code de procédure pénale. Ce qui n’a pas été effectué, pire l’ordonnance de l’expertise a été adressée à l’ambassade des Etats-Unis qui, selon eux, n’a pas cette qualité.

Attendu pour être un procès marathon, il est sur ce droit chemin. Car, en le renvoyant en 2017, il y aura beaucoup de soubresauts autour de ce procès qui devient de plus en plus politique avec des interprétations, des interférences et des réactions d’hommes politiques, religieux, etc.

Pourtant, malgré les différents discours, le président de la République semble dans le registre de la manifestation de la vérité. Même s’il a la latitude d’agir pour ou contre à la fin du procès par rapport aux décisions qui découleront du procès. C’est-à-dire en graciant ou en maintenant ceux qui seront condamnés.

Dans tous les cas, ce renvoi va permettre aux uns et autres de réfléchir mûrement pour reprendre le procès avec des arguments plus solides et convaincants. Mais, ce qu’il faut retenir pour l’histoire, c’est le travail confié au laboratoire Merieux dont la grande responsabilité historique sera engagée. Donc, il faut beaucoup de professionnalisme, de tact à ce laboratoire pour sa survie.

Boubacar DABO

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