Les forces maliennes, nigériennes et tchadiennes qui sécurisent le secteur d’Ansongo viennent de prendre le contrôle d’une importante cache d’armes appartenant au MUJAO, le mouvement extrémiste qui occupait la ville. Cette cache d’armes a été découverte grâce à la collaboration de la population. En effet, ce sont deux bergers du quartier d’Afoudou qui ont alerté les forces armées. Ils allaient faire paître leurs animaux hors de la ville, vers le lycée, quand ils sont tombés sur un trou mal fermé qui leur a semblé suspect. Sans perdre de temps, ils ont rebroussé chemin pour en informer les militaires. Ceux-ci se sont aussitôt rendus sur les lieux. Après avoir vérifié que l’endroit n’était pas miné, ils ont délicatement entrepris de fouiller le trou pour savoir ce qu’il renfermait.
Après avoir creusé quelques mètres, ils ont découvert que 24 obus de BM 21 y étaient cachés. Un responsable militaire malien a expliqué que ces obus ont été volés au camp militaire Firhoun de Gao par les terroristes qui les auraient enfouis derrière le lycée qui leur servait de base, avant de s’enfuir.
Après avoir remercié les bergers et la population d’Ansongo pour leur collaboration, les militaires ont précisé que les obus seront acheminés à Gao où la hiérarchie militaire décidera quoi en faire.
Depuis le départ des islamistes d’Ansongo le 25 janvier, la vie reprend son cours normal dans la ville et dans le reste de la zone. Mais la population déplore l’absence de l’administration. Il faut dire que le déploiement de l’administration demandera beaucoup d’efforts et de moyens car dès le début de l’occupation de la ville par les rebelles du MNLA, tous les biens et symboles de l’Etat avaient été pillés et détruits.