Le comité de pilotage du Programme d’appui à la formation professionnelle (PAFP), lors de sa 4è session ordinaire, hier, a fait le bilan de l’année écoulée et a défini les perspectives pour 2017, dernière année d’exécution du programme.
La rencontre, sous la présidence du secrétaire général du ministère de l’Emploi et de la Formation professionnelle (MEFP), Soumana Satao, s’est déroulée au Conseil national du patronat du Mali (CNPM), en présence de la directrice suppléante de la Coopération suisse, Stephanie Guha.
La directrice suppléante de la Coopération suisse a rappelé que le PAFP, cofinancé par la Suisse et le Danemark, est à sa troisième année de mise en œuvre. Pendant cette période, ils ont travaillé au développement et à la consolidation des dispositifs et des procédures opérationnelles du programme dans toutes les zones d’intervention à savoir Sikasso, Mopti, Tombouctou, Ségou et Bamako.
C’est ainsi qu’au 31 octobre 2016, plus de 35 000 personnes, dont plus de 7000 jeunes sans emploi, ont déjà été formées par le programme. Sur ce nombre, 17 298 personnes formées ont pu améliorer leurs revenus de plus de 20% et 4000 jeunes – initialement sans activité – ont eu accès à un revenu depuis 2014.
Stephanie Guha a expliqué qu’en 2016, un accent particulier a été mis sur la qualité des offres de formation professionnelle adaptées au marché de l’emploi répondant ainsi aux besoins du développement économique, local et régional. Elle s’est réjouie de ce que par rapport à l’objectif quantitatif annuel planifié, le programme est à 110% de réalisation contre 72% l’année passée, à la même période. En outre, 52% de femmes ont pu être formées contre 50% en 2015.
Au niveau de la répartition des projets de formation par secteur économique, elle a révélé également que le programme est à 58% pour l’agro-pastorale et 36% pour l’artisanat. Le budget global de la formation est estimé à 1,6 milliard dont 19% d’apport des bénéficiaires. Par ailleurs, la directrice suppléante de la Coopération suisse a souligné que la prise en compte des orientations de l’évaluation interne réalisée en avril 2016 a permis de renforcer la qualité des formations, d’intensifier la collaboration avec les Petites et moyennes industries-Petites et moyennes entreprises (PMI PME) et le secteur privé en général.
Cette évaluation a permis aussi de mettre l’accent sur les projets favorisant l’insertion des jeunes, de construire des synergies avec les autres projets et programmes de développement et de consolider l’ancrage régional du dispositif de formation professionnelle, notamment la mise en place de mécanismes de financement professionnels.
Suite à la demande du Conseil régional de Tombouctou en 2015, malgré les risques d’insécurité pour le mandataire, a-t-elle souligné, la Suisse a autorisé également l’ouverture de l’antenne régionale de Tombouctou qui dispose de points focaux à Niafunké et Diré. Le District de Bamako, quant à lui, a tourné à plein régime. En fin d’année, le mandataire a procédé à des réaménagements entre les autres antennes dans la perspective de plus d’efficacité.
Au nom de la Suisse et du Danemark, Stephanie Guha a félicité le mandataire Swisscontact pour le travail appréciable d’anticipation et de recherche de synergie que ses équipes ont réalisé en 2016.
Dans son discours d’ouverture, le secrétaire général du MEFP a souligné que le PAFP est un programme majeur dans l’accompagnement des collectivités territoriales, notamment les conseils régionaux dans la gestion et le développement de la formation professionnelle au service de l’emploi et du développement économique. Il a rappelé que cette session intervient après la traditionnelle visite de terrain qui a permis aux membres du Comité de pilotage d’apprécier certaines réalisations du Programme et de découvrir les difficultés rencontrées.
Soumana Satao a exhorté les membres du comité de pilotage à un examen approfondi des documents qui leur sont soumis. Avant de réaffirmer la disponibilité totale de son département à accompagner ce projet dont les objectifs s’inscrivent en droite ligne de l’objectif de création de milliers d’emplois pour les jeunes, conformément au programme et politique du président de la République.
Pour l’atteinte des objectifs, M. Satao a invité l’ensemble des acteurs intervenant dans les domaines de l’emploi et de la formation professionnelle à une synergie d’actions. Il a adressé ses remerciements à l’Ambassade royale du Danemark, à la Coopération suisse ainsi qu’à Swisscontact, l’agence de mise en œuvre du programme.
Notons que le PAFP, pour sa quatrième phase (2014-2017), vise l’insertion économique de 40 000 personnes, à travers une formation professionnelle qualifiante orientée vers les besoins de l’économie. Pour 2017, Swisscontact a choisi de mettre l’accent sur plusieurs axes dont une collaboration plus accrue avec le secteur privé et une intensification favorisant l’insertion des jeunes.