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A. Coulibaly: «Le sommet de Bamako est une volonté stratégique de la France et du Mali»
Publié le dimanche 11 decembre 2016  |  RFI
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© aBamako.com par Momo
IHEM : sensibilisation sur la paix et la sécurité.
Bamako, le 08 mai 2015 le promoteur de l’ IHEM a organisé une conférence sur le rôle de la CEDEAO en matière de paix et sécurité.
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Dans un petit mois, le 13 janvier, François Hollande fera ses adieux à l’Afrique. Ce sera à Bamako, à l’occasion du 27ème sommet Afrique-France. Mais depuis quelques semaines, les sommets se succèdent à une cadence infernale. Combien de chefs d’Etat africains répondront à l’invitation du président malien Ibrahim Boubacar Keïta ? Abdoullah Coulibaly est le chef du Comité d’organisation de ce sommet. En ligne de Bamako, il répond aux questions de Christophe Boisbouvier.

RFI : Le premier défi de ce sommet, il est sécuritaire. Un an après l’attentat de l’hôtel Radisson Blu de Bamako. Comment faire face aux risques terroristes ?

Abdoullah Coulibaly : Le défi sécuritaire est un défi aujourd’hui mondial. Il se trouve que le Mali a traversé une période difficile, mais avec nos amis français et les amis du monde, on a pris les dispositions pour faire face aux grands enjeux et nous serons prêts pour le sommet.

Après l’attentat du 20 novembre 2015 de l’hôtel Radisson Blu, est-ce que vous avez pensé renoncer à organiser ce sommet ?

Le Mali n’a jamais pensé renoncer. C’est l’occasion pour moi d’ailleurs de remercier la partie française qui a été de tout temps à nos côtés, malgré les bruits qu’on a pu entendre par-ci, par-là, parce que le sommet à Bamako est une volonté stratégique de la France et du Mali pour permettre au Mali de reprendre sa place dans le concert des nations. Alors quand on a une vision aussi importante, on ne renonce pas.

Certains en Afrique de l’Ouest se sont interrogés, se sont demandé s’il ne fallait pas délocaliser à Abidjan ou à Dakar.

Oui, c’est de bonne guerre aussi parce que, un sommet dans un pays, c’est aussi une phase de développement de ce pays. Alors que des pays amis d’ailleurs aient pu penser à ça, quoi de plus normal. Mais par solidarité, tous ces pays sont aujourd’hui mobilisés autour du Mali pour la réussite du 27e sommet.

Vous dites que le Mali remercie ses amis français, quelles sont les mesures que les polices maliennes et françaises ont prises justement pour que tout se passe sans attentat, et notamment pour que les personnalités soient protégées pendant ce sommet de janvier 2017 ?

Je peux vous assurer que toutes les dispositions sont prises pour assurer la sécurité des différentes personnalités. Et vous comprendrez que ce n’est pas sur les antennes qu’on va dévoiler tout ce qui a été fait, et tout ce qui est en cours d’ailleurs.

Mais on parle tout de même de véhicules blindés pour transporter les personnalités ?

Je peux vous assurer que toutes les dispositions sont prises et tout le monde sera protégé. En réalité, nos dispositions sont prises pour que les chefs d’Etat puissent se réunir en toute sécurité, en toute tranquillité au Mali.

Et la police française apporte son expérience antiterroriste ?

Expérience formidable. Il y a une semaine encore, on était ensemble à Bamako. Je peux vous assurer que nous travaillons main dans la main.

Inviter plus de 3 000 personnes, c’est aussi un défi logistique. Est-ce que Bamako va se faire belle pour l’occasion ?

Bien sûr. Avec 60 délégations effectivement, 3 000 personnes. Déjà actuellement, on a 23 chefs d’Etat déjà confirmés, donc on attend 35 chefs d’Etat. Il est normal, le Mali va tout faire pour accueillir ses amis dans la propreté, la sobriété et la dignité, mais dans le confort.

Depuis 17 ans, vous organisez le forum de Bamako. Est-ce que le dernier forum de février 2016 vous a servi de répétition générale ?

Exactement, comme d’ailleurs le forum qui va avoir lieu la semaine prochaine à Bamako les 13, 14 et 15, Forum « Genre et développement ». Nous allons nous servir de tous ces grands évènements pour nous entraîner pour être prêts le jour J.

Vous dites que vous attendez 35 chefs d’Etat le 13 janvier 2017. Le mois dernier à Madagascar [le sommet de la Francophonie en novembre 2016], on attendait aussi beaucoup de chefs d’Etat, il n’en est venu que 13. Est-ce que vous ne craignez pas que la multiplication des sommets depuis quelques semaines (Marrakech-Malabo-Antananarivo-Bamako) ne dissuade certains chefs d’Etat de faire le déplacement ?

Vous avez totalement raison, d’autant plus que, juste après le sommet de Bamako, il y a le sommet de l’Union africaine. Mais seulement, Bamako a un enjeu stratégique. Le Mali est un pays qui a 1,204 million de kilomètres carrés, 7 pays-frontière. Donc un pays stratégique pour l’Afrique et pour, j’allais dire, l’Europe.

Et puis c’est un sommet qui tombe quatre ans, jour pour jour, après le début de l’opération française Serval (l’opération militaire française au Mali) dans votre pays ?

Exactement. Et ça, c’est pour nous, un moment fort de solidarité internationale, notamment de solidarité française.

Mais en même temps, ce seront les adieux de François Hollande à l’Afrique puisque trois mois plus tard, il quittera le pouvoir. Est-ce que le fait justement que l’une des principales figures de ce sommet soit un président en fin de mandat, ne risque pas décourager certains chefs d’Etat de venir ?

Bien au contraire, les Africains sont en général dignes. Les Africains sont reconnaissants. Donc dans des moments comme ça, on veut montrer à l’autre qu’on est toujours à ses côtés, surtout quand ce que le président français a fait dans le cadre du Mali, tout le monde a envie de venir lui dire merci.

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