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Opération Barkhane : Appréciation de situation
Publié le vendredi 9 decembre 2016  |  Opération Barkhane
Serval
© AFP par Byline
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Dans la bande sahélo-saharienne, la disparité des situations au Mali retient l’attention. Au centre du pays, les groupes armés terroristes (GAT) continuent de harceler les forces internationales, dans des actions cherchant la forte résonnance médiatique, sans effet militaire, comme en témoigne l’attaque ratée d’Al Mourabitoune contre la plateforme aéroportuaire de Gao.
Plus au nord, au sein des Groupes Armés Signataires (GAS), les tensions persistent entre la CMA et la Plateforme.
En dépit de ces résistances et d’une certaine stagnation politique, des initiatives avancent dans le sens de l’APR. Les modalités techniques liées aux bataillons du Mécanisme Opérationnel de Coopération (MOC) de Gao et Kidal ont ainsi pu être arrêtées. La force Barkhane, en liaison avec la Minusma soutient cette dynamique qui laisse entrevoir une possibilité de lancement du MOC vers la mi-décembre.

ACTIVITÉS DE LA FORCE
Cette semaine, l’action de Barkhane a été essentiellement marquée par l’effort au Nord Mali.
Du 17 novembre au 5 décembre 2016, le groupement tactique désert blindé (GTD-B) de Barkhane a conduit l’opération EMMA 7 au Nord Mali. Cette opération de contrôle de zone dynamique à l’ouest de la transsaharienne, entre Gao et Aguelhok, avait plusieurs objectifs :
Lutter contre tous les groupes armés terroristes qui pouvaient être détectés la zone ;
Réaffirmer la présence des soldats français dans la région et acquérir du renseignement ;
Apporter une aide aux populations du secteur concerné.

Cette opération a engagé près de 300 militaires et 100 véhicules, deux sous-groupements Désert renforcés par des moyens du génie, de l’artillerie, le tout appuyé par les moyens aériens de Barkhane.
L’opération EMMA 7 a tout d’abord permis de renforcer la sécurité des zones traversées. Elle a été l’occasion de mettre en œuvre les savoirs faire particuliers du groupement blindé de Barkhane pendant plus de 15 jours. La mobilité du groupement, articulé autour d’unités légères de reconnaissances sur Véhicule Blindés Légers, a permis de contrôler dans la durée la transsaharienne et ses abords entre Gao et Aghelhok, sur près de 500 km de profondeur.
La combinaison d’actions de contrôle de zone et de raids blindés sur des objectifs de part et d’autre de l’axe a permis de renforcer la sécurisation du trafic sur la transsaharienne.

Pendant l’opération, le GTD Blindé a multiplié les fouilles et contrôles de points d’intérêts, de caches supposées, de campements suspects pour permettre à Barkhane de conserver un bon niveau de connaissance de cette zone.
Ce travail a permis, l’intervention les 2 et 3 décembre, des équipes de démineurs de Barkhane pour procéder à la destruction de 27 roquettes qui équipaient un ancien véhicule lance-roquettes multiple BM 21 aux abords la localité de Tachdait. Les roquettes représentaient environ 700 kg d’équivalent TNT, leur destruction visait essentiellement à empêcher toute utilisation de ce matériel contre les forces œuvrant pour la paix au nord Mali. En complément, les sapeurs ont effectué une sensibilisation au risque que peuvent représenter les munitions et les explosifs dans le village situé à proximité.
Enfin, en marge des opérations de contrôle et de sécurisation, une aide médicale à la population (AMP) a été effectuée à Aguelhok le 29 novembre avec le médecin du centre de santé communautaire (CESCOM), et un médecin de Barkhane.

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Source: BARKHANE - Armée francaise
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