L’armée a arrêté vendredi dernier à Tombouctou un élément dangereux de la police islamique dans le quartier populaire d’Abaradjou où les islamistes avaient installé leur mosquée et leur palais de justice. L’homme qui s’appelle Ali Ould Hamma, était considéré comme le bras droit du commissaire tortionnaire de la police islamique de Tombouctou, Hammar Mossa. Ce dernier s’est rendu tristement célèbre en terrorisant les femmes de la ville. Plusieurs de ses victimes ont témoigné avoir subi des tortures et des viols.
D’après des informations qui nous sont parvenues, Ali Ould Hamma a été arrêté dans une maison à Abaradjou, un quartier de la ville où il se cachait en possession d’armes et aussi de bijoux soutirés aux habitants sous l’occupation. L’arrestation de ce criminel a vite fait le tour de la ville qui a renoue avec le calme depuis l’intervention des militaires français et maliens en fin janvier. Un capitaine de l’armée malienne que nous avons contacté par téléphone a confirmé l’arrestation d’Ali Oud Hamma et d’autres islamistes. Il a indiqué que des patrouilles sont en cours à Tombouctou et dans les villages environnants où les djihadistes et leurs complices se seraient cachés. Notre interlocuteur a démenti les exactions commisses par l’armée, estimant qu’il s’agit d’informations infondées et insensées.
Selon un habitant de Tombouctou également joint au téléphone, la ville tente de redémarrer sur le plan économique, mais elle reste toujours confrontée au problème d’électricité. Celle-ci ne fonctionne que 5 heures par jour, précisément entre 18 et 23 heures.
Il faut rappeler que huit islamistes et leurs complices avaient été arrêtés la semaine dernière à Tombouctou au cours d’une patrouille mixte menée par les militaires maliens et français.