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Table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du programme de DDR : Un gap de 25 milliards FCFA à mobiliser
Publié le samedi 10 decembre 2016  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par A S
Table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du programme DRR
Bamako, le 08 décembre 2016 une le Premier ministre Modibo Keita a présidé la Table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du programme DRR au Radisson
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Présidée par le Premier ministre, Modibo Keïta, la table ronde des bailleurs de fonds pour le financement du volet réinsertion du programme ‘’Démobilisation, Désarmement, Réinsertion’’ (DDR), s’est tenue hier jeudi 8 décembre à l’hôtel Radisson Blu. Objectif : mobiliser le reste des 25 milliards FCFA sur une somme globale de 30 092 999 250 FCFA nécessaire au financement dudit programme.
S’inscrivant dans le cadre de la mise en œuvre de l’accord pour la paix et la réconciliation, le programme ‘’Désarmement, Démobilisation, Réinsertion’’ (DDR), consiste à créer un environnement sécuritaire maitrisé et stable, favorable à la réinsertion socioéconomique des ex-combattants.

C’est dans cette dynamique que le gouvernement malien en collaboration avec les Partenaires Techniques et Financiers (PTF) a organisé hier jeudi 8 décembre une table ronde à l’hôtel Radisson Blu afin de mobiliser les fonds pour l’exécution du programme.

D’après le ministre de la Défense et des Anciens Combattants, Abdoulaye Idrissa Maïga, l’enveloppe prévue pour le financement du programme de DDR se chiffre à 30 092 999 250 FCFA avec un gap de 25 milliards FCFA qui reste toujours à mobiliser. D’où selon lui, tout l’intérêt de la table ronde qui a mobilisé le gouvernement malien et les PTF.

Au cours de son intervention, le ministre de la Défense a rappelé que de nombreuses initiatives ont été prises par le gouvernement pour la mise œuvre de l’Accord pour la Paix et la Réconciliation. A titre d’exemples, il a rappelé la mise en place des commissions DDR, l’élaboration d’un programme national de DDR.

Mais selon lui, la solution pour le retour de la paix réside dans la mise en œuvre volontariste de l’accord par les différentes parties.

Le représentant spécial du secrétaire général des Nations Unies, Mohamed Annadif, chef de la MINUSMA, ajoutera qu’on ne peut parler de DDR sans cantonnement et désarmement. Car dit-il, il y a trop d’armes en circulation sur le territoire malien. Toute chose qui dit-il, compromet la quiétude des populations dont la MINUSMA a la charge de protéger.

S’étalant sur une période de trois mois, le processus de cantonnement doit s’effectuer sur 8 sites déjà identifiés avec une capacité d’accueil de 750 combattants chacun.

Dans le cadre de ce processus, les armes fonctionnelles seront récupérées et mises à la disposition de l’Etat.

Le chef de file des Partenaires Techniques Financiers (PTF), Miriam Van Mue, dira pour sa part que le programme DDR, fait partie intégrante des efforts de consolidation de la paix et la stabilisation du pays. D’après elle, la moitié du fonds nécessaire au financement du programme de DDR est déjà atteinte à travers les engagements du gouvernement du Mali et de la Banque mondiale. Elle a rappelé que les PTF soutiennent le Mali depuis deux décennies avant de rassurer le gouvernement malien que leur soutien ne fera pas défaut pour la mise en œuvre du processus de paix.

A son tour, le représentant de la banque mondiale, Paul Noumba Um a assuré que la Banque Mondiale s’engage à financer le volet réinsertion du DDR avec une enveloppe d’au moins 15 millions de dollars. Outre le programme de DDR, a-t-il précisé, la Banque Mondiale finance le programme de reconstruction et de réhabilitation des infrastructures sociales et économiques détruites suite au conflit à hauteur de 100 millions de dollars.

Prenant la parole à son tour, le Premier ministre Modibo Keïta, a salué l’accompagnement de l’ensemble des partenaires techniques financiers dans le processus de la paix et de la réconciliation. Selon lui, pour continuer à mériter la confiance des PTF, le gouvernement et l’ensemble des parties signataires de l’accord de paix doivent s’engager en faveur de la mise en œuvre de l’accord de paix sans calcul.

Lassina NIANGALY
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