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Qui avait intérêt à arrêter ou faire arrêter Oumar Mariko en 2013 ?
Publié le mercredi 14 decembre 2016  |  le Figaro du Mali
Première
© aBamako.com par mouhamar
Première session de la nouvelle législature
Bamako, le 22 janvier 2014 à l`hémicycle. Les nouveaux députés issus des dernières législatives étaient en session extraordinaire pour l`élection du président de l`assemblée nationale et la composition des groupes parlementaires.Photo: Honorable Oumar MARIKO.
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Après sa libération suite aux pressions et protestations venant du monde entier, Dr Oumar MARIKO a été réécouté le mercredi 13 février durant toute la journée jusque vers 18H00 GMT.
La Sécurité d’Etat qui dépend directement du Président par intérim, lui-même nommé par les chefs d’Etat de la CEDEAO, fait de la persécution, du harcèlement pour briser l’Homme. Mais ils démontrent qu’ils ne connaissent pas la force des convictions ! Dr Oumar MARIKO a été torturé. Les sbires de la Sécurité d’Etat l’ont violemment enlevé de l’ONG MEDES SAPCOM après avoir brisé des portes de son bureau. Ils l’on embarqué dans leurs 4X4 ; ils l’ont immédiatement menotté et encagoulé.
Arrivé dans une salle inconnue (certainement à la SE), ils l’ont jeté menotté dans une salle qu’ils ont débarrassée des matelas. Il a passé la nuit du 11 février menotté et couché à mi le sol. Il n’a donc pas mangé le soir. Il faut rappeler qu’il était sous traitement depuis quelques jours et cela nous inquiétait tous. Le lendemain 12 février il n’a pas pris le petit déjeuner ni le déjeuner.
Il a été écouté l’après-midi car il a dit qu’il ne mangerait que lorsqu’il saura pourquoi il est là ! C’est donc dans l’après-midi qu’il a été longuement écouté sur tout et rien. Une longue allusion à l’histoire des « bérets rouges » (une affaire qui concerne essentiellement le Prof Dioncounda Traoré et ses amis politiques du FDR). Des sujets divers ont été évoqués mais tout est cousu de mensonges.

Les éléments de la SE avaient eu des consignes précises pour humilier Dr Oumar, sinon comment comprendre que des éléments en civil, armés jusqu’aux dents envahissent une ONG, enlèvent le directeur, tirent des coups de feu avant de disparaitre: On est presque à Mogadiscio! Pourquoi cet acharnement contre le député élu à Kolondiéba, deux fois vice-président de l’Assemblée nationale, trois fois candidats aux élections présidentielles (2002, 2007 et aussi 2012).
Il a tiré à plusieurs reprises la sonnette d’alarme sur les risques que court la nation si les responsables, les autorités, les élus ne prennent leurs responsabilités pour arrêter la dérive : corruption, trafic de drogue, circulation d’armes et hommes armés, corruption politique, fraude électorale, recrutements frauduleux dans la fonction publique et au sein des forces armées et de sécurité, expulsion des paysans de leurs terres, installation des multinationales sur des domaines stratégiques et sans consultations du Peuple, des injustices de toutes sortes. Aussi, les responsables de la SE lui ont affirmé qu’il a refusé d’obtempérer en ne voulant pas répondre à la convocation.
La réalité c’est que deux agents en tenue civile l’ont interpellé dans la rue quand il partait demander son visa à l’ambassade de Suède.
Ils lui ont demandé de les suivre après avoir exhibé un papier. Il leur a demandé de lui donner la convocation et comme cela il viendra au lieu indiqué.
Ils lui ont répondu qu’on leur a dit « de ne pas lui remettre la convocation ».
Il leur a répondu: « la situation actuelle dans notre pays ne permet pas à quelqu’un de suivre des inconnus sans aucune information et sans document de convocation ».
L’un deux a esquissé que c’est normal. Ils sont retournés pour revenir en force l’après-midi bloquer la rue démontrer la force de la SE. A l’interrogatoire, ils ont reconnu qu’il n’était pas normal d’interpeller un homme politique ou une personne quelconque sans document. Mais cela semblait leur permettre de réussir à arrêter Oumar et à démoraliser les pauvres, les populations sans soutien qui ont toujours eu un appui d’Oumar contre les abus dont elles sont victimes.
C’est pour essayer de nous envoyer le message : Voyez-vous votre leader ne peut rien et n’a pas de sortie. Mais ce que nous tirons leçon c’est que le Peuple doit résister pour ne pas retourner aux années noires de 1968 à 2012. Durant toute cette période la sécurité d’état du Mali peut tout se permettre car elle dépend directement du premier magistrat du pays, le chef de l’état même en temps d’intérim illégitime et impopulaire comme aujourd’hui.
Les militants du Parti SADI, les sympathisants de l’ONG MEDES, les clubs des auditeurs de Radio Kayira, les alliés des luttes populaires et tout le peuple malien sont écœurés et révoltés par une telle injustice, une telle provocation et une telle persécution d’un leader politique qui ne fait que défendre ses convictions politiques et sociales. Nous pensons que le Professeur Dioncounda Traoré et ses amis mijotent un plan pour remettre en cause les espoirs démocratiques. Ils testent la capacité de riposte des classes populaires et des forces de gauche. Nous pensons qu’ils murissent un complot pour porter atteinte à la dignité, l’honneur et à la crédibilité de Dr Oumar Mariko. Certaines personnes sont employées sur ce chantier.
Ils cherchent maintenant la voie judiciaire après l’échec de la tentative d’enlèvement du vendredi 17 février 2012 et l’enlèvement de ce 11 février 2013. Le Peuple apportera la réponse appropriée à chaque tentative de confiscation du pouvoir et d’oppression par la classe dirigeante.
Mohamed AG AKERATANE
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