La montagne a accouché d’une souris à l’annonce nouvelle du renvoi du procès de l’ex- junte au pouvoir à Kati et co-accusés dans l’affaire des 21 bérets rouges.
Le président de la Cour d’assises supplémentaire en transport à Sikasso organisées à cet effet, Mahamadou Berthé a ordonné le report du procès à la première session ordinaire de la Cour d’Assises de Bamako de 2017.
Avant cette date, l’expertise médicale est confiée au laboratoire d’analyse Mérieux de Bamako pour un délai de 45 jours afin de faire diagnostic clair sur l’identité des bérets rouges tués. Tous les regards sont désormais fixés vers ce centre. Tout peut alors arriver. Que va t-i se passer si les résultats du laboratoire Mérieux infirment ceux de la FBI ?
Les Maliens toujours restés sur leur faim devraient attendre encore et encore pour connaitre toute la vérité dans cette affaire. Beaucoup de Maliens croient à l’instrumentalisation de cette affaire. Question : L’aboutissement de ce procès arrange-t-il tous les hommes politiques et hauts gradés de l’armée ?
Le citoyen lambda, confus commence à douter de la faisabilité de cette affaire judicaire qui s’annonce inédite. La manifestation de la vérité exige que le droit soit dit. Des inculpés vont devoir continuer à méditer sur leur sort entre les quatre de la prison. Les avocats de la défense ayant obtenu la bataille du renvoi, vont désormais tout faire pour que leurs clients ne comparaissent devant une cour de droit commun.
La quête de la liberté provisoire pour le General Sanogo, s’envisage déjà. Ces avocats ont –ils pensé une seconde à la sécurité de leur client ? Mise à l’épreuve, la justice malienne a intérêt à mettre tout en œuvre pour réussir son pari. Cette justice qui se retrouve entre deux eaux, n’a pas droit à l’erreur au risque de se faire porter le chapeau d’une affaire aussi sensible que délicate.
Jean Goïta