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Editorial : Abdoul Niang persécuté
Publié le mercredi 14 decembre 2016  |  le Figaro du Mali
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© aBamako.com par A.S
Marche pour la liberation de Ras Bath
Bamako, le 08 octobre 2016 Plus de mille Maliens ont manifesté samedi à Bamako pour réclamer l`abandon des poursuites judiciaires contre un animateur radio et son retour à l`antenne
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Il est inconcevable, quelle que soit la valeur de celui qu’on peut défendre ou attaquer, de laisser passer des actes honteux et indignes. Les journalistes n’ont pas forcément les mêmes intérêts, ils ne sauront avoir les mêmes opinions, mais il y a des principes qui doivent les unir et les fortifier.




Chaque article ou chaque émission de radio peut à la fois arranger ou déranger. Dans plusieurs cas de figure, les autorités, à travers des agents véreux et indélicats, tentent de briser la démocratie et la liberté d’expression. Nous avons tous des amis dans l’administration et dans les institutions, et si un confrère se fait bâillonner, nous pensons que c’est de la lâcheté.
Il est temps que les confrères, peu importe leur ligne éditoriale, fassent bloc et prouvent leur force et leur place. Abdoul Niang, Directeur e Publication de Nieta Kibaru, se voit constamment persécuté dans l’exercice de sa fonction. Depuis le dimanche 4 Décembre dernier, ses émissions n’arrivent plus à se faire à cause d’un timing de sabotage consistant à brouiller les ondes des radios qui le diffusent.
Le comble est qu’une semaine après, ce dimanche 11 Décembre, quelques heures après l’EID, avec patience et courage, le journaliste accède au studio de la radio Renouveau FM dont le promoteur n’est autre que le président de la maison de la presse Dramane Aliou Koné (DAK) que nous respectons beaucoup. De quoi Abdoul Niang avait-il parlé ? Rien d’illégal. Il avait commencé par diffuser des propos du Premier Ministre Modibo Keita, tenus à Dakar où il démentait le détournement de quatre (4) milliards que certains lui reprochent, précisément, nos confrères du « sphinx ».
A peine un quart d’heure, l’émission « Mara Kénè » progressivement disparaissait des ondes qui venaient d’être brouillées. Un tel acte, qu’il soit accidentel ou délibéré (ce qui est plus que probable », doit être dénoncé et puni. L’Etat ne peut et ne doit atteindre, à tour de rôle surement, des journalistes qu’ils aient raison ou pas. La liberté de presse est garantie par la loi et nous condamnons cette infamie.
Nous ne sommes pas d’accord avec Abdoul Niang dans tout ce qu’il peut dire mais son engagement rejoint celui que nous avons pour notre pays. Nous ne faisons pas un combat en son nom, mais nous le disons pour que d’autres prennent conscience. Le Président de la maison de la presse doit taper du poing sur la table, et si lui n’arrivait pas à empêcher que de tels abus se reproduisent, certains le verraient comme un complice alors que nous autres, nous le savons fervent défenseur de la liberté de la presse.

La rédaction
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