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Makan Konaté sur radio RFM : « je ne peux pas dire qu’IBK a trahi Sanogo »
Publié le mercredi 14 decembre 2016  |  le Figaro du Mali
Conférence
© aBamako.com par André
Conférence de presse du Collectif des Patriotes (COPA)
Bamako, le 12 septembre 2013 à la maison de la presse. Le président du Collectif des Patriotes (COPA) , Makan Konaté a tenu un point de presse pour demander aux forces vives du Mali de soutenir le nouveau gouvernement.
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Convaincus par les actes posés par Amadou Haya Sanogo, des hommes continuent, par dignité disent-ils, de soutenir l’ex-président du CNRDRE. Sur les antennes de la Radio RFM, le confrère Makan KONATE, répondant aux questions de Mamadou Diadié Sacko dit Saxe, est revenu sur bien d’aspects connus de beaucoup de concitoyens, avec parfois des révélations. Le Président du Collectif des Patriotes(COPA) garde le gout de la lutte syndicale pour défendre et se défendre tout en laissant les tribunaux faire leur travail.
Depuis le putsch du 22 Mars 2012 fomenté par des politiques et des soldats de rang, le Mali a connu un autre tournant de son histoire. Les dessous de l’affaire Amadou Haya Sanogo n’ont pas fini d’être déballés. Après son arrestation, l’instruction a été faite par Yaya Karembeu et aujourd’hui son procès est organisé par Me Mamadou Ismaël Konaté qui bénéficiait des faveurs financières de Sanogo.
Aux dires du président du collectif des patriotes. Ces deux hommes étaient très proches de Sanogo durant cette période confuse d’une République à terre. L’indéfectible soutien du général Sanogo dit avoir confiance en la justice. Son combat aux côté de Sanogo n’était nullement par opportunisme mais par patriotisme : « Je suis parti en prison pour Haya, je ne l’abandonnerai pas et quelle que soit l’issue de ce procès. Je le soutiens pour la vérité, Haya ne peut en sortir totalement idem car il était le responsable suprême et moral au moment des événements. »
Makan Konaté a rappelé qu’on ne peut pas exhiber des hommes à la télévision, aux yeux de tout le monde et qu’ensuite leurs corps soient retrouvés dans une fosse. Cela nécessite un travail et des responsabilités à situer. Il est revenu sur les relations discrètes et secrètes entre IBK et Sanogo. Abidine Guindo, patron des bérets rouges à l’époque, avait fait des révélations qui attendent encore leur jour d’exploitation. Ne voulant rien dévoiler ou préciser de plus, il
Dans notre soutien pour Sanogo, ils nous avaient traités comme des djihadistes. Il a retracé la mésaventure qu’il a vécue avec d’autres individus. Menottés, photographiés, ils ont été auditionnés au tribunal. Le Procureur, un certain Dicko, par la suite, avait classé notre dossier sans suite. Ses relations avec son mentor sont venues des circonstances : « J’ai rencontré Haya pour la première fois dans le bureau de Soungalo Coulibaly. C’est par surprise que je l’ai rencontré lors de sa visite. J’ai perdu mon boulot à cause d’Haya au moment où ma femme était en instance d’accouchement. Certains se sont entreposés entre Haya et moi, croyant que j’ai tout. La seconde fois, j’ai été reçu par Christophe Dembélé chargé de sa sécurité pour prendre rendez-vous mais sans que je puisse rencontrer Sanogo. D’ailleurs il a été arrêté entre temps et nous n’avons plus nous voir »
Il a aussi évoqué le rôle qu’a joué Sanogo dans le scrutin présidentiel de 2013. Il a affirmé que le chef de l’ex-junte avait instruit aux forces de l’ordre et de sécurité de laisser le vieux IBK tranquille avant de préparer le soutien de la candidature du RPM. : « Sanogo avait menacé que toute militaire qui s’en prendrait à IBK aurait à faire à lui. A l’approche des élections, Amadou Haya Sanogo nous a conviés chez lui pour qu’on décide de quel candidat nous devons soutenir puisqu’il disait ne pas avoir de candidat ; il ne m’a pas donné un franc. ».
Ce qu’il regrette dans son combat, c’est la non-assistance après son incarcération. Mais il tenait à préciser son attachement indéfectible au putschiste : « Personne dans l’entourage d’Haya ne m’a ni appelé ni rendu visite. Je n’abandonnerai jamais Sanogo, je participe à tout ce qui sera entrepris en sa faveur mais je ne serai plus responsable des actions menées pour le soutenir. S’il est jugé, qu’il soit coupable ou pas, je serai avec lui et pour lui. Moussa Traoré a été jugé, il y avait des gens avec lui avant, il était condamné et certains sont encore avec lui. Amadou Toumani Touré n’est pas là aujourd’hui, il y avait des gens avec lui et il y en a encore. Moi je suis un homme d’honneur » a-t-il conclu.
Par finir, il a insisté sur une tenue appropriée du jugement : « Je veux que justice soit faite, qu’on sache la vérité, qui a commandité, qui a tué ? je ne suis pas contre cela. Et je voudrais aussi que le cas des bérets rouges soit traité car ils ont enclenché des opérations qui ont causé la mort de bérets verts et de leurs familles. Le 30 Avril, ce sont les bérets rouges qui ont attaqué Haya et ses compagnons. Nous sommes avec IBK puisque nous avons voté pour lui et il faut qu’il soit encore plus poignant. » le procès même devait commencer par celui des bérets rouges pour que bien de questions soient répondues. IBK n’a pas trahi Sanogo. »
Makan Konaté a même ironisé qu’il pourrait témoigner sur des questions éventuelles dont il détiendrait le secret.
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