Le Mali vient de vivre une des journées pathétiques dans son histoire avec l’affrontement des bérets verts et des bérets rouge le vendredi 8 février 2013. Au moment où les militaires de la France et des Etats de l’Afrique se battent vaillamment contre les terroristes au nord du Mali afin que notre pays retrouve son intégrité territoriale et sa liberté, certains des nôtres se tirent à balles réelles à Bamako.
En effet, cette question de bérets rouges comporte beaucoup de paramètres ignorés des maliens qui convergent tous vers la recherche de l’intérêt personnel et l’entretien d’un culte de personnalité.
Amadou Haya Sanogo est sans doute atteint par un culte de personnalité à tel enseigne qu’il voit l’Etat malien à son image. Et cela engendre la tentative d’anéantir toutes les forces ou toutes les couches sociales hostiles à ses ambitions et à ses pratiques. Jusqu’à preuve du contraire, le motif principal avancé pour la suppression de cette unité spéciale de l’armée malienne est le fait que l’ex-président Amadou Toumani Touré est issu d’elle et que les bérets rouges sont favorables au président déchu. Quelle décision arbitraire ! N’y a-t-il pas des textes au Mali qui s’appliquent aux auteurs de coup d’Etat et aux militaires présumés coupables de soutenir le régime déchu, si ce fait est une infraction ?
D’autre part les bérets rouges n’ont pas à violer les mesures exceptionnelles de l’Etat en période de crise. Car en organisant les regroupements incitatifs au moment où le président de la république a décrété un état d’urgence, il y a lieu de s’interroger s’il n’y a pas des non dits derrières les revendications des bérets rouges ? En tout état de cause, le peuple malien doit se réveiller de son « lourd sommeil ».
La discipline est la force première des armées. Tout militaire qui enfreint cette loi est passible doit comparaître devant une cour martiale. Ceux qui refusent d’aller au front contre les terroristes doivent simplement donner leur démission ou être radiés des effectifs des Forces Armées du Mali.