Début à Sikasso le 30 novembre, avant d’être renvoyé à 2017, le procès de l’ex chef de la junte, Amadou Haya Sanogo, et 14 autres accusés «d’enlèvement de personne, d’assassinat et complicité d’assassinat» a fait couler beaucoup d’encre et de salive.
Pour l’ancien ministre de la Communication et président du Mouvement patriotique pour le renouveau (MPR), Dr Choguel Kokalla Maïga, il revient au président Ibrahim Boubacar Kéita de prendre «des initiatives fortes allant dans le sens de l’apaisement total et d’une réconciliation définitive au sein de notre armée». Et cela, précise-t-il, quelle que soit l’issue du procès.
L’auteur du coup d’Etat contre Amadou Toumani Touré le 22 mars 2012, Amadou Haya Sanogo, est accusé «d’enlèvement de personnes, d’assassinat et complicité d’assassinat». Son procès a suscité beaucoup de commentaires.
Et selon le président du MPR, la gestion des conséquences du conflit sanglant ayant opposé des composantes de l’armée malienne suite au contre coup d’Etat d’Avril 2012 ont laissé une profonde déchirure au sein de l’armée.
«La justice a été saisie des suites de cette affaire et un procès est en cours. Quelle que soit l’issue du procès, après le verdict, nous estimons que le président de la République pourrait prendre des initiatives fortes allant dans le sens de l’apaisement total et d’une réconciliation définitive au sein de notre armée», a déclaré Dr Maïga.
A l’en croire, la crise qui secoue notre pays ne peut avoir un dénouement heureux sans une véritable réconciliation des cœurs et des esprits. « Sans réconciliation, pas d’union nationale. Or, sans union nationale pas de solutions viables au principal danger qui guette notre pays : Le risque réel de remise en cause de son unité et sa partition» a laissé entendre le président Maïga.
Abondant toujours dans le sens de la réconciliation, le président du MPR (majorité présidentielle) réclame le retour de l’ancien président Amadou Toumani Touré alias ATT en exil à Dakar, au Sénégal. « Nous pensons sincèrement que, aujourd’hui, sauf pour raison de sécurité personnelle, son exil forcé ne sert en rien les intérêts supérieurs de la nation», a souligné Dr Choguel Kokalla Maïga.
«Au contraire un retour ordonné par la CEDEAO, qui avait supervisé son départ en exil, grandirait notre pays», a-t-il conclu.
Soulignons que ces propos ont été tenus par le président Choguel K. Maïga lors de la cérémonie d’ouverture du 3e congrès ordinaire du bureau exécutif national des jeunes du parti du «Tigre» (MPR) le week-end dernier.