Après Bamako et Banamba, c’est la prison de Niono qui vient d’être la cible d’une nouvelle attaque. 93 détenus se sont évadés, 3 ont été capturés selon le ministère de la Sécurité. Deux surveillants de la prison ont été blessés au cours de l’assaut mené par des hommes armés. Cette situation préoccupe le Syndicat des surveillants de prison qui souhaite bénéficier de « plus de moyens » à la hauteur de cette menace qui pèse désormais sur les prisons. Nous avons rencontré Abdoulaye Fofana, secrétaire général du Syndicat des surveillants des prisons sur le sujet.
Est-ce que vous êtes préoccupé par ces attaques ?
Oui beaucoup même, les prisons sont entrain d être victimes d’une série d’attaques, après les événements malheureux de Bamako où Wadossène à tiré à bout portant sur l’adjudant chef feu Kola Sofara, c’est la maison d’arrêt Banamba qui a été attaquée, et récemment celle Niono vient de connaitre la même chose. C’est vraiment un problème auquel, il faut faire face et rapidement.
Qu’est ce qu’il faut concrètement pour assurer la sécurité des prisons ?
La surveillance des prisons c’est notre job, on est formé pour ça, nous souhaiterions que les autorités revoient cette question au niveau de l’administration pénitentiaire des prisons. Le personnel a besoin d’une amélioration des conditions de travail, condition de vie aussi, pour nous permettre de relever les défis.
On se rappelle par le passé vous aviez dénoncé le manque de moyens, depuis lors, qu’est ce qui a changé ?
il y a eu une petite amélioration, mais c’est vraiment peu. Nous sommes entrain de courir dernière un statut dont la loi a été promulguée par le chef d’Etat mais, à présent ce statut ne parvient à avoir son décret d’application.
C’est un statut qui tient compte de la particularité de ce corps. C’est un corps des forces de sécurité qui nécessite des conditions. Nous devrons être bien équipés pour relever le défi.
Vous êtes également les gardiens des présumés terroristes, est ce que vous bénéficiez d’une formation à la hauteur de la menace ?
On reçoit des formations, mais pas à hauteur de souhait. Si ce statut parvient à d’être appliqué, je pense que ça prend en charge nos préoccupations.