“L’homme peut bien vivre de son art“. C’est toute cette philosophie qui sous-tendait les journées du détenu (du 9 au 14 décembre) pendant lesquelles nos frères en conflit avec la loi ont fait montre de talents variés.
Placées sous la responsabilité du ministère de la Justice, les journées du détenu, clôturées hier, visaient la promotion du savoir du savoir-faire de nos frères. Ces journées étaient organisées du 9 au 14 décembre 2016 à Bamako.
Selon le directeur national adjoint de l’administration pénitentiaire et de l’éducation, une des missions de la DNAPES est de préparer la réinsertion socioprofessionnelle des détenus. Pour cela, elle dispose d’un personnel pluridisciplinaire avec des surveillants de prison et des spécialistes, entre autres.
“Ces activités artistiques et culturelles prouvent aux détenus que l’homme peut vivre de son art et que seul le travail et le professionnalisme payent”, a-t-il déclaré.
Malgré tout, la DNAPES fait face à de nombre de défis. Il s’agit de l’inexistence d’atelier d’apprentissage dans la plupart des centres de détention, l’insuffisance d’outils de travail et de matières premières dans les ateliers existants, le manque de formateurs techniques pour les activités de réinsertion des détenus et l’inexistence d’un fonds de réinsertion des détenus.
Le DGA a affirmé qu’aucune évasion ne sera tolérée. Il a imputé ces cas à une négligence totale de certains directeurs régionaux.
En échos, le capitaine Sogodogo Bréhima a proposé que l’Etat recrute davantage de surveillants.
Le commandant Adama Guindo de la MCA de Bamako a insisté sur le manque d’effectif et la formation des agents. Il a invité la direction à une réorganisation de l’administration pénitentiaire, “car il y a eu trop de désordre dans ces journées”.
Le régisseur de Koulikoro, le lieutenant Fofana, a souligné l’importance de ces journées à l’endroit des détenus. Pour lui, vu la situation sécuritaire du pays, l’Etat doit faire un moyen pour que chaque région organise les journées de détenu.