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Opération Amy Kane : les déguerpis des abords de l’artisanat reviennent
Publié le jeudi 15 decembre 2016  |  Le Reporter
Réunion
© aBamako.com par A S
Réunion du Gouverneur de Bamako, Amy Kane sur les incidents suite aux dégerpissements
Le Gouverneur de Bamako, Amy Kane a tenu une réunion sur les incidents suite aux déguerpissements.
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L’opération de déguerpissement des principales artères a été lancée le 21 juillet 2016 par Amy Kane, en commune II du district de Bamako. Cette opération avait pour objectif d’enlever les installations anarchiques aux abords des artères afin de libérer des voies publiques. Mais, au constat général, cela n’a pas été le cas sur la voie de l’artisanat ou les vendeurs ambulants ont réinvesti à nouveau les lieux, tout en dépassant le trottoir.

Malgré l’effort de madame la gouverneure, Amy Kane, les commerçants détaillants et autres jeunes vendeurs ambulants sont revenus occuper la voie qui longe la Maison de l’artisanat. Aujourd’hui, cette voie envahie par des vendeurs ambulants est devenue presqu’impraticable pour les automobilistes.



«Vraiment ces vendeurs doivent comprendre que la route n’est pas un lieu de commerce. Ils doivent céder le passage pour leur bien-être et celui des usagers», affirme Issa Sangaré. «Je pense que l’opération de déguerpissement n’a pas fait son effet, car après l’opération, je pensais que les voies seraient enfin libérées. Mais, présentement, c’est tout à fait tout le contraire. L’artisanat est encombré, il n’y a plus de passage pour les piétons, ni pour les automobiles. Tout est mélangé. Même sortir d’une Sotrama, c’est tout un problème faute d’espace. Ils ont étalé les marchandises partout sur la route. Si tu touches à ces marchandises, c’est la bagarre totale», déclare une passagère de Sotrama, Madina Sidibé.

Kalifa Mariko avoue que la route de l’artisanat est inaccessible à cause des vendeurs ambulants. «J’ai l’habitude de passer par cette voie. Maintenant, c’est le parcours du combattant. Je me demande s’ils ne pensent pas que cette route a été construite pour eux. Ils osent étaler leurs marchandises à même la chaussée sans se soucier du passage des automobilistes», s’étonne-t-il.

En l’absence d’espaces appropriés pour vendre leurs articles, cette voie demeure l’endroit où ils peuvent faire leur commerce, nous confie un vendeur ambulant. Il reconnaît cependant le danger qui plane sur eux dans leurs activités.

«Les commerçants détaillants ainsi que les vendeurs ambulants de l’artisanat doivent comprendre que la route n’est pas faite pour étaler les marchandises, mais pour le passage des automobiles. Ils doivent aller chercher des places dans les marchés et laisser la voie publique aux usagers», peste un chauffeur de Sotrama.

À l’évidence, il y a un manque de suivi dans l’opération Ami Kane qui a mis à terre des milliers de commerces. Lesquels semblent lui avoir néanmoins survécu.

Assétou Y SAMAKE/ Stagiaire

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