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À fleur de vérité : Redevenir «kankéletigui»
Publié le jeudi 15 decembre 2016  |  Le Reporter
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À l’orée du nouvel an, il est de coutume de formuler des bonnes résolutions. Lesquelles consistent, à l’occasion du passage à la nouvelle année, à prendre un ou plusieurs engagements envers soi-même pour améliorer son comportement, une habitude ou son mode de vie durant l’année à venir.

Dans une sorte de télépathie, qui nous unit mon cousin adoré et moi, il a semblé me dire qu’il avait l’intention, non, la détermination de se faire des bonnes résolutions (les mêmes depuis plusieurs années) et de les respecter. À quoi bon, sinon, d’en faire ?



Mon cousin aimerait être moins critiqué mais adoré en revanche. Nul n’en doute, je l’adore beaucoup. En plus des membres de sa parentèle. Il aimerait que ses compatriotes aient des sentiments fusionnels avec lui, comme c’était le cas au soir de la campagne électorale de 2013. Même s’il s’est éloigné d’eux et n’a respecté aucune de ses paroles. C’est une preuve de son «kankéletiguiya». Pour tout vous dire, il souhaite redevenir «kankéletigui». C’est l’essentiel de ses bonnes résolutions.

Ce n’est pas un manque de confiance, mais j’attends de le voir à l’œuvre pour en être convaincu. Parce qu’il peut être souvent très versatile. Rappelez-vous quantité de choses que mon cousin abhorrait. Ne le blâmez pas, il lui arrive de dire des choses qu’il ne pense pas. C’est sa meilleure qualité. Il a une autre qualité : il est animé des meilleures intentions du monde, mais dépourvu de la capacité de les matérialiser. Alors, n’attendez pas un miracle de sa part. Noël n’apporte pas toujours des miracles.

Sur le versant de ses défauts, mon cousin peut être rancunier, mais pas méchant. Sinon, il aurait cherché à me faire taillader. Il garde mes diatribes en ses tripes et ne s’en esclaffe guère. C’est vrai que mes remarques à son endroit ne sont pas non plus drôles. Alors, pas du tout !

M’adressant personnellement à toi, cousin d’amour, je souhaite que tu puisses moins confier ton destin aux ailes de ton Grand Oiseau. Mais il faudrait que tu te résolves à me dire à combien tu as acheté ton Grand Oiseau. Je serais une tombe, personne n’en aurait vent. Parce que, vois-tu, cousin, entre 18 et 20 milliards, on ne sait plus quel montant retenir. Et, ce serait bien que tu puisses te délester de ce fardeau. Ce serait un bon début pour redevenir «kankéletigui».

Issiaka SISSOKO

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