L’imprévisible Ministre de la défense du Président François Hollande est bien dans son rôle lorsqu’il met la pression sur IBK et le menace à chaque occasion. La dernière menace proliférée a été dite à Dakar en présence du Premier Ministre Modibo Keïta qui a représenté le Président IBK au sommet de Dakar sur le thème ‘’l’Afrique face à ses défis sécuritaires, regards croisés pour des solutions efficaces’’ du 5 au 6 décembre 2016. Cinq cent participants étaient présents.
Comme à son habitude l’imprévisible Ministre a appelé les signataires qu’il n’y a pas d’autre voies de sortie de cette crise commencée en 2012 si ce n’est la mise en œuvre effective de l’Accord d’Alger pour la Paix et la Réconciliation signé le 15 mai 2015 à Bamako. Cet accord reste inapplicable 18 mois après sa signature, du fait, qu’il a été imposé à IBK par la France.
Cette pression de Jean Yves Le Drian et François Hollande a visiblement paniqué IBK à tel enseigne, qu’il a écarté les forces vives de la nation dans la résolution de la crise, prenant seul en main, les destinées du Mali.
En somme la solution nationale qui devrait être imposée aux rebelles ne l’a pas été par IBK. C’est la raison fondamentale du blocage de la mise en œuvre de l’accord.
Plus la mise en œuvre de l’accord traine, plus la France paye le coût fort en pertes humaines et financières. Cette situation énerve le régime socialiste français qui pratiquement n’a aucun bilan à présenter en terme sécuritaire si ce n’est l’opération Serval remplacée par l’opération Barkhane.
La première intimidation a été faite deux jours après la signature de l’accord lorsque le même Ministre français a dit que les Touaregs peuple du nord et les noirs peuple du sud ont essayé depuis l’indépendance du pays de vivre ensemble sans grand succès. Par conséquent il va falloir tester désormais une autre forme de coexistence entre les deux peuples.
Au-delà de l’accord pour la paix et la réconciliation, la France a forcé la main pour qu’un traité de coopération avec le Mali soit signé pour installer une base française à Tessalit afin de mieux lutter contre les crimes transfrontaliers. Cet accord a été signé le 16 juillet 2014. En réalité ce traité donne autorisation à l’armée française de circuler librement, de contrôler les mouvements des FAMAS et leurs niveau d’équipements afin d’empêcher le soit disant massacre des peuples Touaregs.
Egalement la recrudescence de l’insécurité sur l’ensemble du territoire national du nord au sud, du centre à l’ouest a été une occasion toute trouvée par Jean Yves Le Drian pour sommer IBK de prendre rapidement des initiatives pour intégrer les populations du nord au reste du Mali, comme si cela n’était pas le cas jusque-là. En réalité le régime de François Hollande est aux abois au Mali.
La France a imposé à IBK après la signature de l’accord en 2015, un autre accord dit ‘’d’Entente’’ pour installer une administration Touarègue dans les zones conquises par les terroristes et les djihadistes sous le terme voilé d’autorités intérimaires. Les rebelles, et l’Etat malien n’ont eu aucun accord sur la façon d’installer les dites autorités intérimaires.
Le dernier acte de menace à l’endroit d’IBK en date est celui du 6 décembre 2016 à Dakar, lorsqu’il s’est exprimé en ces termes « il faut une grande fermeté et une grande détermination pour mettre en œuvre l’accord. Ces accords sont là, il faut les faire respecter, il est nécessaire que l’ensemble des acteurs fassent pression, mettent les moyens y compris politiques pour que ces accords soient respectés.»
Ces menaces sont bonnes pour IBK, qui ne récolte que la tempête du vent qu’il a semé en n’associant pas le peuple à l’élaboration de l’accord. Parce qu’il a eu plus confiance en la France et l’Algérie qu’au peuple malien. C’est donc la rançon de la fébrilité qu’il récolte face à François Hollande et à Jean Yves Le Drian. D’ailleurs qui s’assemble, se ressemble a-t-on coutume de dire. Ces deux régimes ont plus que déçu leurs peuples, pendant leur quinquennat qui a été presque un fiasco. C’est aussi bien fait pour le peuple malien qui reste très pacifique, même devant la confiscation de ces droits de citoyen normal !
Même pour l’accession à l’indépendance, il a fallu que le peuple conduit par des dirigeants nationalistes énergiques se mobilisent et protestent pour que le pays soit libre .