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Lutte contre la corruption au Mali : Les PTF coincent IBK !
Publié le vendredi 16 decembre 2016  |  Carrefour
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© aBamako.com par Momo
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Cette pression des Partenaires Techniques et Financiers sur le Président IBK ne nous fait pas rire nous de la majorité comme le ferait un opposant au régime actuel. Cependant nous sommes face à un constat amer et honteux pour tous les maliens à commencer par le premier d’entre nous à savoir le Président IBK. Ce dernier lors de son investiture avait déclaré devant le monde entier que l’année 2014, sera celle de la lutte implacable contre la corruption. C’était le 4 septembre 2013 devant les membres de la Cour Suprême. Cette initiative avait fini de rassurer tous les maliens et tous les soutiens extérieurs du Mali. Pourtant bien avant, des hauts commis de l’Etat qui étaient dans les secrets d’IBK ont mis en garde tous les hommes politiques afin qu’ils remuent sept fois leur langue dans la bouche avant de laisser échapper le fauve dont semble être la parole.
Suite à la réunion de la Troïka 2016, le 1er décembre à la Primature, nous avions appris avec surprise que les PTF ont demandé à IBK de prendre des sanctions contre les agents de l’Etat coupables de fraude. Cela signifie que le discours du 4 septembre 2013 était du bluff. Ha Dieu ? Quelle mouche a-t-il piqué nos dirigeants actuels qui ne font pas ce qu’ils disent. Sont-ils devenus membre de l’Organisation Internationale du Faux, du Flou et du Faire semblant (OIFFF) ? On promet tout et on ne fait rien ou on fait semblant de faire. Diantre que genre de dirigeant avons-nous à faire
Nous avons douté de cet engagement d’IBK. On se souvient que lors du vote de la loi pour la création du bureau du Vérificateur Général, il avait dit haut et fort qu’il a voté cette loi par loyauté et non par dignité. A, l’époque il était le Président de l’Assemblée Nationale. A l’époque IBK pensait que cette loi créait une structure de trop dans la lutte contre la corruption. Dans la pratique, le travail effectué en dix ans par le Bureau du Vérificateur Général (BVG) a chiffré à plus de 500 milliards le manque à gagner par l’Etat soit le quart du budget annuel du Mali en raison de la corruption gangrénée.
Nous avons l’impression que le fait qu’IBK est déclarée l’année 2014, comme étant celle de la lutte contre la corruption, qu’il ne fallait que cela pour que les scandales éclatent au grand jour, à la grande déception de tous les PTF et du peuple malien. Il s’est trouvé que c’est les proches du Chef qui étaient l’épicentre de la corruption. C’est pourquoi il a tourné casaque
Toute chose qui a placé le Mali en tête des pays les plus corrompus selon le rapport de Transparency International en décembre 2013 à la 127ème place sur 177 dans son rapport. La même institution dans son rapport de sondage de 2015 classe le Gouvernement sur la liste des institutions corrompues, alors que toutes les structures pour lutter contre la corruption sont en place et fonctionnent normalement à savoir les inspections au niveau de chaque Ministre, la Cellule d’Appui aux Structures de Contrôle de l’Administration (CASCA), le Contrôle Général d’Etat, le Bureau du Vérificateur Général (BVG), l’Office Central de Répression de l’Enrichissement Illicite (OCREI). Face donc à l’inaction de nos dirigeants et de la justice, les fonctionnaires se remplissent les poches, tandis que l’Assemblée Nationale se fait absente dans le contrôle de la gestion des deniers publics.
Concernant la mise sur pied de la Cour des Comptes selon les textes de la CEDEAO, elle traine en longueur depuis des années et le Bureau du Vérificateur est dans l’oubli total .Le vieux Modibo Keïta, premier Ministre est donc sous la pression des PTF.
Lors de la journée internationale de lutte contre la corruption, l’Ambassadeur des USA au Mali, celui-lui là-même qui avait mis le Gouvernement en demeure de clarifier ses liens avec le GATIA a dit que son pays a dépensé 2 millions de dollars pour lutter contre la corruption sur les axes routiers du Mali.
Le pays de l’oncle Sam pense qu’il est maintenant temps que le Gouvernement déclenche vraiment la vraie lutte contre ce fléau. Les Maliens pensent qu’il y a eu trop de mise en garde à l’endroit du régime d’IBK. Ce qui est sur ce que les PTF ne vont pas passer leur temps à nous sensibiliser sur la question. Ce temps est désormais révolu. Ce que les PTF veulent maintenant c’est bien des actions d’envergure.
L’une des raisons qui a fait que le Président du Ghana John Dramani Mahamat est tombé le vendredi 9 décembre 2016 de son piédestal de Président, c’est bien son manque de fermeté dans la lutte contre la corruption. Cette même surprise n’est pas à écarter au Mali lors de l’élection présidentielle de 2018.
A bon entendeur salut.
Badou S. KOBA
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