Au Mali, l’or des mines artisanales représenterait de 15 % à 50% de la production malienne de métal précieux.
L’orpaillage ne cesse de grandir au Mali, depuis 2012 et les troubles dans le pays. Selon la Chambre malienne des mines, rapporte Reuters, le pays compterait plus d’un million de mineurs artisanaux, répartis sur 350 sites aurifères. La production d’or du secteur informel est par nature difficile à quantifier, les évaluations vont de 10 à 36 tonnes sur 70 tonnes d’or exportés par le Mali, troisième producteur de métal précieux d’Afrique. L’orpaillage pourrait donc fournir plus de la moitié de l’or malien.
Cette ruée vers l’or des populations maliennes est compréhensible : 33 grammes d’or, une once, c’est encore près de 1300 dollars. Mais le phénomène inquiète les groupes miniers industriels présents au Mali. La compagnie sud-africaine Randgold a même menacé de quitter le Mali si les mineurs artisanaux continuaient d’extraire l’or sur ses propres permis, d’autant qu’ils sont souvent de mieux en mieux équipés, estime le groupe aurifère. Randgold dénonce également les effets pervers de cette activité informelle sur l’environnement ou le travail des enfants.
En revanche les autorités du Mali ne semblent pas s’inquiéter de l’essor de l’orpaillage. La Chambre malienne des mines estime même que la production artisanale pourrait prendre encore plus d’essor encore, et qu’il faudrait l’organiser en coopératives. Même avis du côté de la grande raffinerie nationale, Kankou Moussa, filiale de Swiss Bullion. Cette raffinerie est une originalité malienne, aucun autre pays aurifère d’Afrique de l’Ouest, ni le Burkina Faso, ni le Ghana, ne possède une raffinerie d’une telle importance. Kankou Moussa se targue de pouvoir raffiner 100 kg d’or par jour.... suite de l'article sur RFI