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IBK face à l’histoire: La France et l’Europe arrachent à son régime ce qu’elles n’ont jamais pu obtenir des Présidents Modibo Keita, Moussa Traoré, Alpha Oumar Konaré et Amadou Toumani Touré ?
Publié le vendredi 16 decembre 2016  |  Infosept
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© aBamako.com
Lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita
Bamako, le 11 juin 2015, le CICB a abrité la cérémonie de lancement des festivités du centenaire du Président Modibo Keita, c`était sous la Haute présidence de SEM, Ibrahim Boubacar KEITA
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Le pays de Soundiata Keita, de Tiéba, de Babemba, de Firhoun, de Modibo Keita, ces dignes fils qui ont préféré la mort à la honte, n’est-il pas en train de devenir la risée du monde ? Le Mali, depuis l’avènement d’IBK au pouvoir est non seulement devenu une terre d’expérimentation, mais aussi et surtout un ilot de scandales et de surprises. Après la signature aux forceps de l’accord de défense militaire en 2014 avec la France, 54 ans après le départ du dernier soldat français du territoire malien, le Gouvernement vient encore de signer un autre forfait. Dans la confusion et le silence total et avec un esprit paternaliste, le régime d’IBK vient de conclure, sans consultation aucune, avec l’Union Européenne le très controversé accord de réadmission des immigrés maliens en situation irrégulière. Le Gouvernement a-t-il mesuré les conséquences de cet acte historique sur la stabilité et le développement de notre pays au regard de l’apport de ces immigrés ?
Malheureuse coïncidence, ce fameux accord de réadmission des immigrés maliens en situation irrégulière en Europe, a été signé quelques jours seulement avant l’expulsion dans des conditions dégradantes et inhumaines de plus de 400 de nos ressortissants d’Algérie. Les autorités pourraient-elles demander des comptes au Gouvernement algérien quand elles-mêmes autorisent d’autres gouvernements à mettre à la porte ses propres ressortissants ? En signant cet accord, que d’aucuns ont qualifié de honteux, les autorités maliennes semblent montrées leur insouciance et leur indifférence totale face aux multiples problèmes auxquels la jeunesse malienne est confrontée. Par cet acte, elles viennent encore une fois de plus de donner raison à ATT qui avait refusé de signer avec le Gouvernement français sous Nicolas Sarkozy un accord similaire à celui-là. ATT avait non seulement mesuré les conséquences d’un certain afflux des jeunes qui ont, au risque de leur vie, préféré tenter leur chance pour une vie meilleure, mais aussi et surtout, il avait mesuré l’impact de l’immigration sur le développement socio-économique du Mali en général et de la région de Kayes en particulier. Contrairement au gouvernement sous ATT, celui d’IBK se ferait-il moins de souci pour le bien-être des immigrés maliens ? Par cette signature, nos autorités viennent de montrer qu’elles ne seraient pas là pour les intérêts du bas peuple, mais pour ceux de l’élite minoritaire.
Après la signature de cet accord, et prenant la mesure de la gravité sur la stabilité du pays, le ministre des Affaires étrangères et de la Coopération Internationale a fait un communiqué pour démentir. Mais, pour ceux qui doutent encore de la signature de l’accord, voici un court extrait tiré du site internet de l’Ambassade des Pays-Bas au Mali http://lemali.nlambassade.org :
« Ces derniers jours, Bert Koenders a conclu au nom de l'UE des accords avec le Mali, le Ghana et la Côte d’Ivoire concernant la migration. Il est convenu avec des représentants de ces trois pays de mesures qui devront cette année encore mener à des résultats concrets en matière de migration illégale en provenance d'Afrique occidentale. « Toutes ces rencontres ont été constructives », a déclaré Bert Koenders. « Nous nous inquiétons tous du sort de ces nombreux jeunes qui tentent la traversée du désert ou de la mer au risque de leur vie. Nos accords scellent le principe de réadmission des personnes en séjour irrégulier dans leur pays d'origine».
Ces concertations faisaient suite au sommet de La Valette, qui avait réuni pays européens et africains en novembre 2015. « Nous sommes alors convenus que la problématique migratoire relève d'une responsabilité commune et partagée », avait précisé le ministre. « Nous sommes aussi conscients que la migration est depuis toujours un enjeu économique. Mais lorsqu'elle est massive, illégale, sans issue et qu'elle met des vies en péril, nous devons la combattre. C'est dans l'intérêt des migrants et cela permet aussi de préserver un cadre approprié aux différentes formes de migration légale, qui est aussi possible».
En somme, si le Gouvernement du Mali a vraiment conscience de l’apport des immigrés maliens sur l’économie qui s’élèverait à plus de 400 milliards de F CFA par an, il réfléchirait par mille fois avant de signer un tel accord, peu importe sa forme de communiqué conjoint. La mise en œuvre à la lettre de cet accord signifiera, sans nul doute, l’arrêt de mort du dynamisme de la région de Kayes.
Youssouf Sissoko
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