Ils sont 5 agents de l’Etat à être nominés pour la finale de la campagne de recherche des fonctionnaires honnêtes et intègres d’Accountability Lab Mali à travers son programme « Integrity Idol Mali 2016 ». Sélectionnés par les membres du jury parmi trente personnes, ces agents de l’Etat évoluent dans les domaines divers à travers le pays. Il s’agit de M. Drissa
Goita, administrateur du développement social à Bamako, de Mme Samaké Marie Louise Kéita, infirmière au service de santé des armées de Sikasso, de l’adjudant Issa Chérif Dia du service des ressources humaines du ministère de la Défense, de Mme Maïga Aminata Maïga, enseignante à Ségou et de M. Seydou Djourté, enseignant et directeur de l’école fondamentale de Cholabougou dans la région de Koulikoro. Leur présentation a été faite le mardi 12 décembre 2016 au cours d’un point de presse, animé par le directeur pays de l’Accountability Lab, Moussa Kondo, accompagné de ses partenaires. Pour M. Konda, il revient à la population de désigner le fonctionnaire le plus honnête du pays parmi ces 5 nominés. «Les portraits des cinq finalistes seront diffusés à la télévision nationale et autres chaines de télévisions et radios partenaires pendant une semaine, créant par la même occasion un débat national en ligne et hors ligne sur l’intégrité et l’honnêteté. A partir des informations sur les 5 finalistes, les citoyens voteront pour leur candidat préféré par SMS et à travers le site Web », a précisé Moussa Konda qui indiquera le gagnant sera couronné le 23 décembre lors d’une cérémonie nationale à Bamako».
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Des milliers d’enfants privés de repas scolaires faute de financement
Dans son dernier bulletin humanitaire, le Bureau de la coordination des affaires humanitaires, OCHA-Mali souligne, que le nombre d’écoles fermées a augmenté dans les zones affectées par l’insécurité et que le Programme Alimentaire Mondiale (PAM) a annoncé qu’il ne pourra pas fournir des repas scolaires à l’ensemble des enfants dans le besoin, en raison d’un manque de financement. Le programme de cantines scolaires du PAM était entièrement compromis en début d’année scolaire mais une contribution de deux millions d’euros, environ 1.3 milliard de F CFA du Gouvernement Belge a permis sa relance dans environ 500 écoles du pays à partir de novembre. Cependant 400 écoles, comptant environ 69 000 élèves, ne pourront pas être assistées par manque de fonds. Le PAM cherche toujours à mobiliser quelque 1,3 million de dollars USD supplémentaires, soit environ 795 millions de FCFA pour combler ce manque.
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21EME SESSION DE L’ESPACE D’INTERPELLATION DEMOCRATIQUE : UN FIASCO
La dynamique enclenchée par l’Espace d’Interpellation Démocratique (EID) en vue de susciter un intérêt plus grand et plus soutenu de nos concitoyens ne produit plus les effets escomptés parce que les attentes de la population ne sont pas toujours comblées. C’est pourquoi la 21ème session de l’EID a été boycottée par la population faisant ainsi de l’espace une coquille vide. Selon Me. Moctar Mariko, président de l’AMDH, comme martelé à la session précédente de l’EID, « nos organisations demeurent de plus en plus sceptiques quant à la portée et l’impact de l’EID sur le respect des droits de l’homme, l’Etat de droit et de la démocratie au Mali ». Certes, l’exercice en soit demeure capitale dans l’affirmation de la démocratie avec ses corollaires, des libertés fondamentales et la libération de la parole, mais malheureusement la montagne accouche toujours d’une souris. Plusieurs interpellations légitimes reviennent à plusieurs reprises. Toujours aux dires de Me. Mariko, « il est très fréquent que l’immense majorité des dossiers retenus pour suite à donner sont en souffrance. Si certains dossiers lus bénéficient des réponses immédiates et des promesses, il nous est revenu de constater qu’à part l’effet d’annonce aucune autre suite n’est accordée à ces dossiers ». A titre d’illustration le président de l’AMDH a cité le célèbre dossier, « habitants de Sotuba et ville CAN » contre Alain Achcar, SODEMA dont le projet d’installation met en danger la vie des citoyens. « Les autorités politiques avaient sommé d’arrêter les travaux, mais jusqu’à ce jour rien n’évolue, pire ces installations sur le passage de l’eau causent des inondations. Nous craignons que cela entache la crédibilité de cet espace unique », a-t-il déploré avant de dire qu’il convient de revoir et de repenser la méthode de suivi des recommandations de l’EID, de renforcer l’indépendance du Médiateur avec plus de volonté politique pour redorer le blason de l’Espace. Pour conclure, Me. Moctar Mariko a espéré qu’à la prochaine session les interpellations légitimes et fondées des citoyens ne reviennent plus. Le cas échéant, les organisations de la société civile prendront leur responsabilité face à l’EID.