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Gambie: une intervention armée contre Jammeh uniquement comme "ultime" recours (président sénégalais)
Publié le vendredi 16 decembre 2016  |  AFP
Ouverture
© Autre presse par DR/Présidence SN
Ouverture de la 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la CEDEAO
Dakar, le 4 juin 2016 - La 49ème session ordinaire de la Conférence des chefs d`État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) s`est ouverte, ce matin, à Dakar.
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Dakar, - Une intervention militaire en Gambie pour forcer le président sortant Yahya Jammeh à céder le pouvoir ne peut être qu'un "ultime" recours, a affirmé le président sénégalais Macky Sall dans une interview diffusée vendredi par la télévision française France 24.

M. Jammeh conteste désormais sa défaite à l'élection présidentielle du 1er décembre face à l'opposant Adama Barrow.

M. Sall s'est dit convaincu de la possibilité, par le "dialogue" avec M. Jammeh, de "lui faire entendre raison", en le rassurant sur son sort, notamment face à d'éventuelles poursuites judiciaires.

"Le recours à la force ne peut être qu'une étape ultime, lorsque la diplomatie aura complètement échoué", a déclaré M. Sall, dont le pays, unique voisin terrestre de la Gambie, y est intervenu militairement en 1981 pour rétablir le président Dawda Jawara, renversé par un coup d'Etat.

"Je ne pense pas qu'il soit raisonnable pour le président Jammeh et pour ses alliés d'engager l'épreuve de force", a-t-il ajouté dans cette interview enregistrée jeudi.

Les relations ont toujours été compliquées entre le Sénégal francophone et la Gambie, ex-colonie britannique, totalement enclavée dans son territoire, à l'exception d'une façade sur l'Atlantique.

"J'ai espoir que le président Jammeh saura entendre raison" pour convenir avec la communauté internationale d'une transition avec son successeur, a indiqué le président sénégalais.

Pour parvenir à cet objectif, "la justice doit être exercée mais, au nom de la paix, on doit pouvoir trouver aussi des compromis", a-t-il dit, interrogé
sur le risque que la crainte de poursuites n'incite Yahya Jammeh à chercher à
rester en place.

"Il y a eu certainement des crimes", a estimé M. Sall. "Mais si nous
engageons l'épreuve de force, il est clair que les conséquences vont être
beaucoup plus dramatiques", a-t-il prévenu, en référence au soutien dont le
président sortant bénéficie dans les forces armées.

"S'il faut dialoguer et trouver une porte de sortie pour Jammeh qui le
protège, pourquoi pas", a-t-il ajouté. "Je suis pour le dialogue et qu'on lui
permettre de partir tranquillement", a poursuivi M. Sall.

Une mission mardi à Banjul de quatre chefs d'Etat d'Afrique de l'Ouest a
échoué à convaincre M. Jammeh de céder le pouvoir. La Gambie figure à l'agenda
du sommet de la Cédéao samedi à Abuja, capitale du Nigeria.
En cas d'échec de cette "diplomatie préventive", la Cédéao pourrait prendre
"des décisions plus draconiennes", avait déclaré à la veille de cette mission
le président de la Commission de l'organisation, Marcel Alain de Souza, à la
radio française RFI, qualifiant l'option militaire de "solution envisageable".
mrb/sst/lp
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