Le conseil de sécurité de l’Organisation des nations unies (ONU) a invité vendredi Yahya Jammeh à "coopérer" avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) pour une "transition pacifique" en Gambie, 15 jours après la publication des résultats contestés par le président sortant.
Le conseil de sécurité de l’Onu a demandé à Yahya Jammeh de "coopérer" avec la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (CEDEAO) et l’Union africaine (UA) pour "assurer une transition pacifique et ordonnée".
Les membres du Conseil de Sécurité ont exprimé de "sérieuses préoccupations concernant l’envahissement des locaux de la Commission Electorale Indépendante (CEI) par les militaires", souligne le communiqué de l’organisation des nations unies.
"Ils (membres conseil de sécurité) demandent aux militaires et forces de sécurité gambiens d’évacuer immédiatement ces locaux de la CEI et d’éviter toute interférence dans le processus de transfert pacifique du pouvoir", poursuit le communiqué.
Une délégation de la CEDEAO conduite par la présidente du Liberia, Ellen Johnson Sirleaf, et ses homologues s’est rendue en début de semaine à Banjul afin de convaincre Yaya Jammeh de quitter le pouvoir.
Une semaine après avoir reconnu sa défaite à la présidentielle face à l'opposant Adama Barrow, le président gambien Yahya Jammeh a annoncé, dans une déclaration télévisée, qu'il ne reconnaissait plus les résultats de l'élection, appelant à un nouveau scrutin.
A l’issue du scrutin du 1er décembre, Adama Borrow a été élu avec 45,5% des voix contre 36,6% pour Yahya Jammed, selon la Commission électorale.