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Le directeur général de l’office central de lutte contre les stupéfiants, Magistrat lieutenant/colonel Adama Tounkara : “De 2014 à nos jours, ce sont 9 kg de cocaïne, 10 tonnes de cannabis et une centaine de kg de substances psychotropes… qui ont été saisis”
Publié le samedi 17 decembre 2016  |  Aujourd`hui
Incinération
© aBamako.com par A S
Incinération des stupéfiants
l`Office central des stupéfiants a incinéré mercredi plus de quatre tonnes de cannabis et de cocaïne saisies
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L’Office central des stupéfiants (OCS), en partenariat avec l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), a organisé du 12 au 13 décembre à l’hôtel Azalai Salam un atelier de mutualisation des stratégies de lutte contre la drogue au Mali. Cette rencontre présidée par le ministre de la Sécurité intérieure et de la protection civile, le Général de brigade Salif Traoré, a enregistré la présence de son homologue de la Justice, Me Mamadou Ismaël Konaté.

Cet atelier, faut-il le rappeler, regroupe l’ensemble des services de répression, de contrôle, de règlementation, de prise en charge ainsi que les organisations de la société civile du Mali. Il a pour objectif, selon lui de débattre des problématiques liées aux échanges d’informations entre acteurs, à la coordination opérationnelle des activités de lutte contre le trafic illicite des stupéfiants, à la prévention ainsi qu’à la prise en charge des toxicodépendants en vue d’y apporter des réponses appropriées.

Le directeur général de l’Ocs, magistrat lieutenant/colonel Adama Tounkara, a rappelé le caractère complexe de la lutte contre le trafic de drogue au Mali compte tenu de son caractère géographique. Il a aussi déploré le fait que, de pays de transit, le Mali se trouve de nos jours un grand consommateur de drogue.

“De 2014 à nos jours, 9 kg de cocaïne, 12 kg de méthamphétamines, 10 tonnes de cannabis et une centaine de kg de substances psychotropes ont été saisis par les services chargés de la lutte contre la drogue. C’est pourquoi, il nous parait opportun de créer aujourd’hui une synergie entre les différents acteurs pour mieux faire face à ce défi car la lutte contre la drogue est une activité souterraine qui nécessite un énorme travail d’échange d’informations et de renseignements” a souligné le Dg de l’Ocs.

Pour le directeur régional programme Coordinator de l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime (Onudc), Cheikh Touré, “la lutte contre la drogue requiert des moyens sophistiqués et élaborés. Il ne s’agit plus de courir derrière les réseaux criminels, il faut anticiper, il faut affiner notre compréhension et notre maitrise des données du contexte pour augmenter nos chances de réussite. Pour toutes ces raisons, nous fondons beaucoup d’espoir dans les travaux de cet atelier et les résultats qui en seront issus “.

Quant au ministre de la Sécurité et de la protection civile, Général Salif Traoré, il rappellera que depuis 2010 le gouvernement s’attèle à réorganiser l’architecture juridique et institutionnelle pour mettre en place un cadre de lutte plus efficace et mieux coordonné, en vue de faire face aux énormes défis de ce fléau. “C’est ainsi que des structures de coordination telles que la mission interministérielle de coordination de la lutte contre la drogue et l’Office central des stupéfiants ont été créés. Cela, pour centraliser toutes les informations relatives à la lutte contre la drogue et définir les plans et stratégies adaptés à cette lutte. Cependant, ces structures, en l’occurrence l’Office central des stupéfiants peine à accomplir sa mission de coordination, en raison des difficultés de collaboration” a soutenu le Ministre Traoré.

Selon le ministre de la Sécurité et de la protection civile, la professionnalisation dans le trafic illicite de drogues, la capacité d’adaptation des trafiquants et les enjeux financiers liés à ces activités, imposent plus que jamais que les réponses à cette forme de criminalité soient en harmonie. Il a surtout rappelé qu’une bonne coordination des actions de lutte contre la drogue a l’avantage de permettre au Gouvernement de disposer de données fiables sur les tendances de consommation ainsi que des statistiques annuelles reflétant la réalité du phénomène de drogues dans notre pays. “C’est seulement à ce prix que le Gouvernement, avec l’accompagnement de ses partenaires, pourra apporter des réponses appropriées” a-t-il ajouté.

Kassoum THERA
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