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50ème sommet ordinaire de la CEDEAO ouvert à Abuja (Abuja, le 17 décembre 2016)
Publié le lundi 19 decembre 2016  |  Présidence
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© Autre presse par DR
Ouverture du 50e sommet ordinaire de la CEDEAO
Samedi 17 décembre 2016. Abuja (Nigeria). Ouverture du 50e sommet ordinaire de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO)
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Les chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) se préoccupent sérieusement de la situation politique actuelle en Gambie, née du revirement du président Yayha Jammeh, qui a rejeté les résultats du scrutin présidentiel du 1er décembre 2016 remporté par l’opposition, alors qu’il les avait acceptés auparavant.

Le huis clos qui a immédiatement suivi la cérémonie d’ouverture, le samedi 17 décembre 2016, à Abuja, au Nigeria, de la 50ème session ordinaire de l’organisation régionale était prioritairement consacré au sujet.
Déjà dans le discours qu’elle a prononcé à l’ouverture de la rencontre, la présidente du Liberia et présidente en exercice de la Cedeao, Mme Ellen Johnson-Sirleaf, a fait à ses pairs le point de la visite de médiation qu’elle avait effectuée, le 13 décembre 2016, en Gambie, en compagnie des présidents nigérian, Muhammadu Buhari, sierra léonais, Dr Ernest Bai Koroma, et ghanéen, John Dramani Mahama.

Elle a invité la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao à examiner les mesures qui seront soumises à leur appréciation afin d’aboutir à une bonne conclusion sur l’impasse politique dans ce pays avant le 19 janvier 2017, date d’expiration du mandat du président sortant, Yayha Jammeh.

Outre la situation politique en Gambie et en Guinée Bissau, Mme Johnson-Sirleaf a évoqué les questions sécuritaires régionales, notamment les attaques récurrentes du groupe terroriste Boko Haram au Nigeria et dans d’autres pays du Lac Tchad.
Au plan économique, elle a invité les Etats membres de la Cedeao à une meilleure mise en œuvre du Protocole relatif à la libre circulation des personnes et des biens dans l’espace communautaire, à appliquer le Tarif extérieur commun, à honorer leurs engagements liés aux prélèvements communautaires, et à accroître leurs échanges commerciaux qui sont actuellement de 12%, trop faibles, selon elle.

Elle a par ailleurs partagé avec l’assistance les diverses actions qu’elle a menées depuis qu’elle est à la tête de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cedeao, notamment les réformes institutionnelles qui constituent, a-t-elle dit, l’une des priorités de son mandat.
Parlant justement de ces réformes, le président nigérian, Muhammadu Buhari, a indiqué qu’elles devraient permettre à l’organisation régionale, une fois terminées, de faire face aux nouveaux défis qui s’imposent à elle, en particulier la lutte contre le changement climatique, le chômage des jeunes ouest-africains, et la pauvreté.

« A cette fin, nous devons nous assurer que la priorité sera désormais accordée à la mise en œuvre des projets et programmes prioritaires de développement devant contribuer à la création d’emplois au profit de la jeunesse ouest-africaine. En plus, les coûts administratifs doivent être réduits dans l’ensemble des institutions de la Cedeao, afin que des ressources plus importantes soient allouées à ces projets et programmes », a déclaré Muhammadu Buhari.

Pour ce faire, le chef de l’Etat nigérian a indiqué qu’il s’avère nécessaire de prendre des dispositions pour réviser le Traité de la Cedeao afin que cette dernière soit en mesure de répondre efficacement aux nouveaux défis aux plans national et régional.
Pour le président de la Commission de la Cedeao, Marcel de Souza, l’un de ces défis demeure l’aggravation de la crise humanitaire au Niger et au Nigeria, en raison des mouvements de populations que provoquent les attaques du groupe Boko Haram.
La situation des réfugiés et des personnes déplacées est fort inquiétante et nécessite une attention particulière, a dit M. de Souza ; précisant que la crise humanitaire dans cette région a des répercussions transfrontalières dans les pays du Bassin du Lac Tchad, notamment le Tchad, le Cameroun, le Niger et le Mali.

Outre les chefs d’Etat malien, Ibrahim Boubacar Kéïta, et nigérien Mahamadou Issoufou, le sommet a réuni les présidents sénégalais, Macky Sall, ivoirien, Alassane Ouattara, ghanéen, John Dramani Mahama, guinéen, Alpha Condé, libérien, Mme Ellen Johnson-Sirleaf, togolais, Faure Gnassingbé, sierra léonais, Dr Ernest Baï Koroma, nigérian, Muhammadu Buhari, et bissau-guinéen, José Mario Vaz. Il y avait aussi les représentants des chefs d’Etat gambien, béninois, burkinabè et capverdien.
Au cours de cette session, ils doivent examiner la situation politique en Gambie et en Guinée-Bissau, le rapport annuel 2016 du président de la Commission, le rapport de la 77ème réunion ordinaire du Conseil des ministres, et celui de la 37ème session du Conseil de médiation et de sécurité de la Cedeao.

Les dirigeants ouest-africains passeront aussi en revue la stratégie régionale pour les élections aux postes de l’Union africaine.
Ils auront également à fixer la date et le lieu de la 51ème session ordinaire de leur Conférence.
La cérémonie d’ouverture du sommet s’est déroulée en présence de plusieurs personnalités, dont le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest et le Sahel, Dr. Mohamed Ibn Chambas.
Au cours de la cérémonie, les chefs d’Etat et de gouvernement ont suivi la projection d’un documentaire intitulé « Taxi Cedeao », qui dénonce les entraves à la libre circulation des personnes, des biens, des capitaux et des services au niveau des frontières de certains Etats membres.
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