Rendez-vous annuel des altermondialistes pour partager leur vision sur la question du développement économique et social de l’Afrique, le Forum des peuples du Mali se tiendra en contrepoint du 27e Sommet Afrique-France pour contribuer à la consolidation et à la pérennisation des espaces d’expression populaires sur les préoccupations légitimes des peuples.
Situé au cœur du Djitoumou, Ouéléssébougou, zone touristique par excellence, va abriter la 12e édition du Forum des peuples du Mali du 7 au 8 janvier 2016. L’information a été donnée au cours d’une conférence de presse le lundi dans les locaux de la Coalition des alternatives africaines-dette et développement.
Selon le président de la Coalition des alternatives africaines/dette et développement (CAD-Mali), Issa Kamissoko, “le Forum des peuples est un espace qui vise à offrir aux mouvements sociaux et populaires maliens, africains et internationaux un cadre démocratique d’information, de sensibilisation sur les mécanismes d’appauvrissement des peuples du Sud portés par les grandes puissances qui se croient les maîtres du monde”.
La 12e édition à Ouéléssébougou se tiendra dans un contexte particulier marqué par l’organisation du 27e sommet Afrique-France que notre pays abritera mi-janvier. Elle sera l’occasion pour faire des propositions en marge de ce sommet qui aura lieu à Bamako entre les chefs d’Etat africains et de la France pour échanger sur le développement durable du contient.
“A travers cette édition, nous entendons participer à la consolidation et à la pérennisation des espaces d’expression populaires sur les préoccupations légitimes des peuples appauvris, victimes des principes et pratiques néolibérales en faveur de la renaissance africaine par le biais de l’autodétermination des peuples. 800 participants sont attendus à Ouéléssébougou”, a précisé le président de la CAD-Mali. Les peuples du Sud exigent des alternatives pour un nouveau partenariat économique, social et sécuritaire entre la France et les Etats africains, a-t-il ajouté.
Souleymane Dembélé, directeur exécutif, a accusé les pays industrialisés d’être à la base de la dégradation de la nature, du changement climatique qui pollue beaucoup notre atmosphère, les conséquences les plus néfastes étant subies par les pays du Sud, a-t-il martelé
Notons que la CAD-Mali est un mouvement social d’alternatives populaires. Elle regroupe 103 organisations membres composés d’associations et d’organisations paysannes, des opérateurs économiques et des ONG engagés pour la cause du peuple.