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Le débat sur l’accord entre le Mali et l’UE sur la réadmission et réintégration se corse : Abdoulaye Diop s’est planté, les maliens de l’extérieur sceptiques, l’opposition dépose une motion de censure
Publié le mardi 20 decembre 2016  |  L’Humanité
Conference
© aBamako.com par A S
Conference de presse de Abdoulaye Diop
Bamako le 19 décembre 2016 le ministre a tenu une Conference de presse sur l`accord de réadmission avec l`UE a Koulouba
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Entre les autorités maliennes représentées par le ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop et le ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas, Bert Koenders dont le pays assure la présidence de l’Union Européenne, (UE) et qui agissait au nom de la Haute représentante de l'UE pour les Affaires étrangères, Federica Mogherini qui dit la vérité sur le soi-disant et fameux accord avec le Mali sur le retour de demandeurs d'asile en contrepartie du financement de neuf projets d'un montant de 145,1 millions d'euros ainsi que la formation et l’équipement de la police dont des fonctionnaires se rendront dans les pays membres de l'UE pour aider à déterminer l'identité des migrants, afin d'accélérer leur retour.
Entre temps, les maliens de l’extérieur crient aux scandales. Ebahis et surpris par l’attitude des plus hautes autorités, ils disent ne pas se laisser faire. D’ores et déjà, certaines organisations sont montées aux créneaux. Selon Ousmane Diarra, le président de l’Association Malienne des Expulsés (AME), contrairement au démenti du ministère des Affaires Etrangères du Mali, c’est bien l’accord de réadmission qui a été signé entre le Mali et l’Union Européenne(UE), lors de la visite du ministre néerlandais Bert Koenders dans notre pays dans le cadre du dialogue de haut niveau sur les questions migratoires initié entre le Mali et l’UE depuis le Sommet de La Valette sur la migration.
A titre de rappel, le nombre de demandeurs d'asile originaires de plusieurs pays d'Afrique, dont le Mali, le Nigeria et la Gambie, a connu une "hausse considérable" en 2014, d'après les statistiques européennes. Originaires du Mali, ils étaient 12.945 en 2014 et 8.405 l'année suivante, selon Eurostat.
Des questions d’interprétation
Contrairement à notre ministre des Affaires Etrangères, qui parlent d’un communiqué de presse sanctionnant la visite de son homologue néerlandais lequel n’a de valeur juridique, celui des Pays-Bas a précisé dans un communiqué qu’un accord sur la réadmission et la réintégration a été trouvée avec le Mali. Pendant ce temps, les immigrés maliens, déjà dans les pépins, éparpillés à travers les pays de l’Union Européenne (UE) sont entre le marteau et l’enclume. Le citoyen lambda se pose nombre de questions qui demeurent sans réponse pour le moment.
Depuis la signature d’un document entre notre ministre des Affaires Etrangères et de la Coopération Internationale, Abdoulaye Diop et celui des Pays-Bas qui représentait par la même occasion la haute représentante de l’UE chargée des questions de l’immigration, les interprétations vont bon train. Le problème ne cesse d’alimenter les débats sur les réseaux sociaux. Les concernés c’est-à-dire les immigrés se sentent abandonnés par les plus hautes autorités qui d’ailleurs ne se sont jamais préoccupées de leurs situations.
Le président de la République, IBK, son Premier ministre, Modibo Keïta, son ministre des Affaires Etrangères, Abdoulaye Diop sont accusés de tous les péchés d’Israël. Selon la plupart des maliens de la France et d’Europe en général, les plus hautes maliennes veulent en rajouter à leur malheur, à travers la signature de cet accord sur la réadmission et la réintégration.
Aux dernières nouvelles, nous avons appris que les dix-sept députés de l’opposition et d’autres formations politiques ont déposé, ce vendredi 16 décembre, une motion de censure. Les raisons de cette motion de censure sont relatives à la signature de l’accord de réadmission et de réintégration signée entre le Mali et l’UE et dont les contours très flous restent entourés de mystère. A rappeler que c’est la deuxième fois dans un même quinquennat que l’opposition républicaine dépose une motion de censure contre le gouvernement.
Moussa Mamadou Bagayoko
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