C’est la faramineuse somme de dix-sept millions neuf cent quatre-vingt-dix mille francs (717.990.000F) qui a été retirée aux habitants du quartier bas-fond pour la viabilisation de la zone depuis 2008 à Mopti. De cette date à aujourd’hui, les populations continuent à mordre la poussière.
L’année 2008 a été marquée de payement par les habitants des 526 occupants du quartier bas-fond de cette somme pour viabiliser la zone. De ce fait, chacun payait pour la circonstance 1.365.000F à la mairie afin de prévenir les inondations en cas de pluie, car pendant l’hivernage personne ne peut accéder a son domicile pour raison d’inondation. Tout portait alors à croire que la démarche était salvatrice. Mais ironie du sort, toute la somme versée à la mairie a été utilisée à d’autres fins par le maire et ses ouailles . Les occupants en collectif pour la défense des intérêts des habitants au bas –fond n’avaient donc d’autres choix que de traduire le maire devant la justice. Un procès gagné par le collectif, mais depuis 2008, la grosse de décision remise à l’huissier M Issiaka Traore n’a pas pu être exécutée soi-disant que la mairie n’a pas d’argent dans les caisses. La question qu’on se pose est : où sont passés les 717.990.000F versés à la mairie ? Sûrement à construire les belles maisons à Bamako dans la zone ACI 2000 à Hamdallaye.
La hargne du collectif
Malgré les différents coups bas subis par le collectif, il n’a pas baissé les bras. Il a profité de l’Espace d’Interpellation Démocratique (E.I.D) de 2015 pour interpeller les autorités. Il (le collectif) a fait savoir à tous que le quartier bas-fond ne possède ni d’école publique, ni de mairie, ni mosquée, ni les lieux de loisir. Pis aujourd’hui tous ses espaces publics ont été vendus par la même mairie. C’est le président de la République IBK qui a instruit au Premier ministre de trouver une solution à cette affaire. Ainsi, le ministre de l’Administration Territoriale Mohamed Ag Erlaf est saisi et ce dernier a envoyé son conseiller juridique à Mopti pour rencontrer le gouverneur, le colonel Sidiki Samaké afin de toucher les acteurs. C’est alors qu’un compromis a été trouvé sur le financement du PACUM. Il s’agirait de prélever pour viabiliser la zone avec l’aide du ministre Ag Erlaf. Le maire Papa Oumar Bathily, le préfet Nampory Bagayoko, le président du collectif pour la défense des intérêts des habitants au bas- fond Babou Coulibaly ont signé cet accord. Comme le ridicule ne tue plus au Mali, sinon comment des actes de la sorte peuvent se passer et rien n’est fait. Les vrais fossoyeurs sont en liberté et les petits voleurs en prison.
A suivre !
D.K