Les élections communales du 20 novembre n’ont pas encore connu leur épilogue dans la commune rurale de Niamana¬ (Mourdia). Le Parena et la Codem, arrivés en tête avec 1224 pour la CODEM et 1222 voix pour le Parena selon les résultats provisoires officiels, poursuivent les contestations devant les instances judiciaires. Le Parena qui revendique 1339 voix, a introduit une requête devant le tribunal administratif qui a confirmé les résultats provisoires le vendredi 16 décembre 2016. Le parti du bélier blanc s’est alors pourvu devant la section administrative de la Cour Suprême dont le verdict est attendu dans les 45 jours à venir. Le Parena reproche à la Codem et au Cnid plusieurs irrégularités dont l’achat des votes, la manipulation des chiffres et le bourrage des urnes.
Ainsi, le maire sortant du Parena dans cette commune, Oumar Sokouna a sollicité un huissier pour constater les irrégularités notées. Ce document note des irrégularités au niveau des bureaux de vote n°49 à Tola et n°5 à Danguedou où le nombre de voix obtenues par l’ensemble des parties est supérieures aux nombre de suffrages exprimés.
Selon le Maire sortant de Mourdia Oumar Soukouna, il a été constaté dans les bureaux n° 28, 29,30 et 32 de Mourdia, que la Direction de l’école qui devait être normalement fermé était ouverte. « À l’intérieur les directeurs Mohamed Zouroukou et Bassidy Diarra tous deux candidats sur la liste CNID orientaient les électeurs avec un spécimen en main et leurs donnaient des consignes de vote pour voter CNID ».
L’huissier de justice Me Adama Diakité a insisté sur le cas de Tola où le nombre de suffrage exprimé valable est 38, tandis que la CODEM obtenait 47 voix, souligne le procès verbal d’huissier. Les six autres partis totalisent 16 voix. Dans le cas de Danguedou, l’huissier indique que selon le PV de la CENI au bureau de vote n°5 le suffrage exprimé valable est de 128 tandis que l’ensemble des listes en compétition totalisent 130 voix, soit une différence de deux voix de plus attribuées à une liste.
A Naouléna le Président du bureau de vote, Moctar Diawara a refusé de donner le récépissé des résultats au délégué de la CENI, indique le l’huissier. Il aurait également ouvert l’enveloppe au motif qu’il y’a une erreur qu’il a corrigé. Informé le Sous Préfet n’a rien dit, poursuit le PV de Me Adama Diakité.
Au niveau de la Commission de réception des résultats placés sous l’autorité du Sous Préfet, les résultats tombaient le soir au fur et à mesure qu’arrivaient les présidents des bureaux de vote. Vers 1 heure du matin, le Sous Préfet ordonna de tout arrêter parce qu’il y’a eu attaque à Dilly, alors que toutes les enveloppes n’étaient pas arrivées. C’est ainsi que tout le monde est rentré, y compris le maire de Niamana Oumar Soukouna, pour être surpris le lendemain d’apprendre que les dernières enveloppes étaient déjà arrivées et réceptionnées la même nuit en leur absence. Aussi bien pour la Préfecture, la Commission Centrale, que pour les archives de la mairie. Le constat est que certaines enveloppes n’étaient pas fermées