Les Etats membres de la Conférence Interafricaine de la Prévoyance Sociale (CIPRES) ont tenu une réunion de trois (3) jours à Bamako dans le cadre de l’extension de l’assurance maladie. La cérémonie d’ouverture était présidée par Amadou Diallo, représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action Sociale, qui avait à ses cotés, le directeur général de la CANAM, Luc Togo et le président de la CIPRES, Innocent Makoumbou.
A l’ordre du jour de cette réunion, l’examen et l’adoption du projet de règlement intérieur, l’élaboration des orientations et des stratégies d’appui et d’assistance des Etats membres, la mise en place des modalités de saisine du comité technique par les Etats membres. Mais aussi, l’assistance ou l’appui relatif au processus d’instauration de l’assistance maladie ou tout autre système de couverture maladie ainsi que la mise en place d’un répertoire des partenaires et experts susceptibles d’accompagner les Etats dans leur processus d’instauration.
Prenant la parole, Innocent Makoumbou, président de la CIPRES dira que cette rencontre va permettre aux Etats membres de disposer d’organismes d’assurance maladie modernes et viables qui, à terme, assureront la couverture de l’ensemble des populations.
Le représentant du ministre de la Solidarité et de l’Action Sociale pour sa part dira que le processus d’instauration et d’extension de l’assurance maladie constitue une priorité et un défi majeur à relever afin de permettre à la plus grande majorité des populations vivant dans les Etats membres de la CIPRES de bénéficier d’une couverture de sécurité sociale de base. Ceci dans le but de leur garantir et leur offrir des prestations sanitaires de qualité plus accessibles financièrement.
Selon lui, l’Organisation Internationale du Travail a relevé des inégalités et des poches de vulnérabilités parfois extrêmes, persistantes dans les pays à revenus faibles.
Pour Amadou Diallo, plus de 90% de la population vivant dans les pays à faible revenu ne bénéficient d'aucun droit à une couverture de santé. Et près de 18.000 enfants meurent chaque jour dans le monde de causes évitables, malgré le fait que bon nombre de décès auraient pu être empêchés grâce à une protection sociale adéquate. A l’en croire, seules 28% des femmes occupant un emploi dans le monde sont protégées par des prestations de maternité en espèces, qui leur procurent une certaine sécurité du revenu en dernier stade de la grossesse et après l'accouchement.
Amadou Diallo ajoutera qu’en plus de ces exemples d’inégalités et d’iniquités qui enfoncent les populations dans des situations de précarité ou de pauvreté extrêmes parfois aggravées par des politiques sociales mal adaptées et non contrôlées ou par des aléas climatiques, les Etats membres de la CIPRES ont compris la nécessité, l’importance et l’urgence de disposer de dispositifs d’assurance maladie.
Fatoumata Fofana