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Afrique : Quand les Africains ne donnent pas la chance à un «dictateur» de partir
Publié le mercredi 21 decembre 2016  |  L’Inter de Bamako
Le
© Autre presse par DR
Le président de Gambie Yahya Jammeh
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Le président gambien Yaya Djameh a reconnu sa défaite, la fête a commencé dans les rues de Banjul avec des déclarations de toutes parts : il sera poursuivi pour ses crimes, il ira à la CPI (Cour pénale internationale), toutes ces photos ont été déchirées par la foule en liesse, etc. Des Gambiens qui vendent la peau d’un ours sans même sortir de la maison pour aller chasser l’ours en question. Entre la victoire du gagnant à l’élection présidentielle de Gambie, M. Adama Barrow et la passation de service, il y a plus d’un mois car cette date de passation est fixée, au 18 janvier 2017, par la Constitution gambienne. Un président en exercice qui a sous son contrôle tous les services et qui vient d’être menacé de prison, vous lui avez donné l’occasion de se retrancher.
En février 1994, au Togo, le général Eyadema ne contrôlait plus l’Assemblée nationale. C’est l’opposition qui avait emporté les élections législatives. Il fallait seulement donner au président togolais qui avait fêté, en début 1997, ses trente ans au pouvoir une amnistie qui va de janvier 1963 (date de son coup d’Etat contre le président Sylvanus Olympio qui a été assassiné) alors qu’il était un simple mercenaire et non un soldat sous le drapeau togolais.
Sa réélection du 21 juin 1998, a été contestée par la majorité des observateurs présents. C’est le comportement du peuple togolais à travers ses leaders politiques qui a fait que le président Eyadema est resté au pouvoir jusqu’à sa mort et le pouvoir a été hérité par son fils Faure Gnassingbé.
Le cas du président Matieu Kérékou est là. L’Assemblée nationale du Bénin a fait voter une loi en 1990 qui lui garantissait une immunité. Le président ATT du Mali a bénéficié d’une loi qui garantit son immunité allant de novembre 1969 (date de son entrée dans l’armée malienne) au 8 juin 1992 (date de passation de service au président Alpha Oumar Konaré).
Adama Barrow et ses partisans sont en mission commandée. Tout acte qu’il pose, toute déclaration qu’il dit, sont dictés depuis l’extérieur par ses maîtres qui l’ont installé au pouvoir. Même si le président Jammeh a perdu les élections, il y’a une suspicion sur le comportement du président de la commission électorale qui avait proclamé les résultats en premier lieu avec 60.000 voix d’écart et après il revient à 20 000 voix.
La Gambie, c’est 2 millions d’habitants et avec moins d’un million d’électeurs, le comptage peut se faire sans erreur. Donc le président Jammeh a raison de douter de la sincérité du président de la commission électorale.
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) n’est pas une organisation crédible depuis sa création, en 1972. C’est elle qui avait tué le président Samuel Kanyon Doe, en 1990. Depuis que l’Amérique a donné l’indépendance à ses esclaves affranchis, ce sont eux qui gouvernent ce pays. «Le Libéria en tant que pays commence, en 1822, année où il a été fondé par une société philanthropique américaine de colonisation, l’American Colonization Society, pour installer des esclaves noirs libérés. Rapidement, un malaise entre Américano-Libériens et population autochtone apparaît».
«En 1847, la colonie devenue Commonwealth du Libéria, en 1838, devient République indépendante. La déclaration d’indépendance du Libéria est rédigée par Hilary Teague, un membre de l’American Colonization Society venu des Etats-Unis et est ratifiée, le 16 juillet 1847. Le suffrage censitaire permet aux Américano-Libériens de conserver le pouvoir durant un siècle».
Quand la CEDEAO parle de la présence de ses troupes stationnées au Mali, cela n’est rien que de la médiatisation. Où était la CEDEAO au moment où les groupes armés occupaient le Nord du Mali. Quelle est l’aide qu’elle a pu apporter au général-président ATT en détresse ? D’avril 2012, le Nord du Mali est toujours occupé par les groupes armés ; qu’est-ce que les troupes de la CEDEAO font sur le terrain ?
Le Sénégal qui est en mauvais terme avec la Gambie aujourd’hui, c’était le même Sénégal qui avait intervenu contre le coup d’Etat de M. Kukoï Samba Sagnaen 1981. A l’époque, le président Abdou Diouf avait envoyé ses troupes armées pour réinstaller le président Daouda Diawara au pouvoir. Le bilan des pertes sénégalaises s’élevait au «crash d’un hélicoptère militaire, qui fera 40 morts, et la perte de près de 160 soldats, pour la plupart des parachutistes».
Mais le Sénégal de 1981 n’est pas le Sénégal de 2016 comme la Gambie de 1981 n’est pas la Gambie de 2016. On commence une chose mais on ne connaît pas sa fin. Ce proverbe est valable pour tous les protagonistes de la situation actuelle de la Gambie.
«En 1971, William Tolbert, vice-président depuis 1951, accède à la présidence à la suite de la mort du président Tubman. La politique économique qu’il menait avait accru le clivage entre Américano-Libériens et autochtones.
Et le 12 avril 1980, le gouvernement est renversé lors d’un coup d’Etat mené par Samuel Kanyon Doe, un autochtone qui prend le pouvoir. Il instaure rapidement une dictature». (Source : Wikipédia).
Dans un article du journal Jeune Afrique des années 1980, 97% du PNB sont consacrés aux Américano-Libériens et 3% aux populations autochtones. C’est ça la plus grande injustice et quand la tendance se renverse, cela donne naissance à la plus grande violence.
Le président Samuel K. Doe l’avait dit aux autorités américaines qui voulaient l’exfiltrer de son palais assiégé pendant plusieurs mois par les groupes rebelles, qu’il ne sorte du pays qu’à une seule condition : «la garantie de son ethnie, les Krahn». Et après sa mort, ce sont les mêmes Américano-Libériens qui reviennent au pouvoir avec en tête le rebelle Charles Taylor (qui est aujourd’hui condamné par la CPI) et Ellen Johnson-Sirleaf, l’actuelle présidente est une Américano-Libérienne imposée à la présidence libérienne par ses anciens maîtres américains.
Regardez le groupe de présidents africains membres de la CEDEAO qui ont rencontré le président Yaya Jammeh. Le président Buhari n’est pas du tout un homme sérieux depuis qu’il s’est jeté dans les mains de la France pour lutter contre le groupe Boko Haram alors que c’était la même France dirigée par le général De Gaulle qui avait financé la guerre de session du Biafra du colonel Ojukwu (le 30 mai 1967, date de la déclaration de la République du Biafra).
En fait, les Occidentaux sont toujours dans l’optique de leur colonisation des Africains. A travers cette «démocratie», ils cherchent toujours par leurs secondes mains à diriger les affaires politiques et économiques des Africains.
Revenons sur la question de l’immigration et le renvoi des immigrés maliens par l’Algérie. Plusieurs internautes ont critiqué l’Algérie. Pourquoi s’en prendre à l’Algérie ? Même le Mali avait aidé l’Algérie dans sa guerre de libération ; cela n’amène pas l’Algérie à accepter que son pays soit un dépotoir. Si le Mali avait aidé l’Algérie à accéder à la souveraineté nationale, l’Algérie aussi a aidé et continue à aider le Mali dans tous les domaines.
Au lieu de s’en prendre à l’Algérie, il faut s’en prendre aux dirigeants de vos pays qui ne font rien dans les domaines de l’éducation nationale, du développement rural, de la défense et de la sécurité nationale. Les forces de sécurité et les autorités administratives du Mali sont au courant de l’émigration clandestine de jeunes maliens, quand on sait que ce sont les conditions socioéconomiques humiliantes qui obligent bien de citoyens à quitter leur pays pour aller à la recherche du mieux être.
Les passeurs et autres sont bien connus avec leur quota en espèces sonnantes. Avant la construction du pont de Wabaria à Gao, chaque car de transport qui arrive au poste de contrôle de Gao, tous les étrangers candidats à l’immigration sont sélectionnés et chacun est taxé d’une certaine somme. Sur la rive gauche du fleuve Niger, les intermédiaires des passeurs viennent les rencontrer car chaque intermédiaire qui amène un candidat à l’immigration a 5.000 F CFA.
En 1970, le Ghana dirigé par son Premier ministre Koffi Buzia avait chassé plusieurs étrangers de toutes nationalités dans des conditions inhumaines. Un bateau transportant plusieurs centaines de nigérians avait coulé entre le Togo ou le Dahomey (Benin) et le Nigéria. Bilan : plusieurs Nigérians morts et cela avait causé un grand incident diplomatique entre le Ghana et le Nigéria pendant plusieurs années.
Dans les années 70 à 80, plusieurs Nigériens (on parle de 200) sont morts dans un conteneur à Lagos. La Côte d’Ivoire du président Houphouët Boigny avait mis plusieurs Ghanéens dans un conteneur et ce dernier a été forcé pour le fermer. Bilan : plusieurs Ghanéens tués. Cela aussi avait causé un grand incident diplomatique entre les deux pays voisins.
Combien de Maliens ont été tués en Centrafrique, en Guinée Equatoriale, en Zambie, en Angola ? Pourquoi ne pas parler de racisme ? Ici en Afrique, il y a même du racisme entre les gens de même couleur.
Les Africains doivent s’en prendre à leurs leaders qui ne posent aucun acte honorable pour les peuples qui les ont élus au sommet de l’Etat. Quelle différence entre ces présidents africains et des rois africains utilisés par les Blancs pendant la traite négrière et la colonisation.
Les dizaines (entre 90 et 120) d’enfants et de femmes tués à Sansani Haoussa (République du Niger) par la mission Afrique centrale des deux officiers Voulet et Chanoine, cela a été orchestré par les tirailleurs sénégalais. C’est la vraie ignorance, du mercantilisme, de la cupidité pour avoir le bien et de la sauvagerie, quand des Blancs vous poussent à tuer vos propres frères africains, noirs comme vous.
De la même manière dont ces tirailleurs étaient au service de l’homme blanc, ces présidents africains sont au service des pays occidentaux. Ce sont les Blancs qui avaient utilisé l’ancien président burkinabè Blaise Compaoré contre notre pays, le Mali.
Aujourd’hui, les Blancs sont partis le cacher chez un de leurs commis et son pays paye aujourd’hui les conséquences de sa politique contre son voisin le Mali.
C’est un devoir, une obligation à chaque Etat de s’occuper de l’éducation et de la sécurité de ses enfants. Le Mali doit veiller sur la situation de sa jeunesse. Plusieurs jeunes vont à l’immigration, uniquement quand ils voient un chanceux de leur village qui a eu à traverser le désert et la Méditerranée avec une grosse moto ou une voiture ou bien il a construit une villa et les autres se mettent en route.
Le Mali a les moyens de retenir sa jeunesse sur son territoire. Il a la terre et les fleuves qui fournissent l’eau «qui est la vie». Il suffit seulement d’une volonté politique. Mais si cette volonté n’est pas là, le pays sera vidé car tous les jeunes vont mourir dans le désert et en mer Méditerranée et ce sont les Blancs qui viendront l’occuper.
Il faut aussi mettre à l’esprit que tant que les Occidentaux tirent le bout du fil des pays africains, ils n’iront nulle pas. Les Occidentaux ne veulent jamais que l’Afrique comprenne. Car c’est sa marchandise.
Africains, comprenez et levez-vous ! Arrêtez d’être utilisés les uns contre les autres pour le bonheur des Blancs.
Il faut donner une porte de sortie au président Yaya Jammeh car il n’a pas fait plus d’orphelins que la plupart d’anciens présidents africains qui vivent aujourd’hui en paix sur le dos des contribuables de leur pays. Lui donner une porte de sortie vaut mieux que les conséquences d’un conflit. Chacun a le droit de défendre son existence.
Yacouba ALIOU
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